Onawa a écrit :Merci pour cette liste, ça va permettre de partir sur des choses très concrètes (du jambon... du fromage...).
> L’accueil du public dans ses locaux
Ça, ça me semble un truc purement administratif pour lequel la police est extrèmement mal équipée. Les locaux sont lugubres, les agents sur place sont armés et font peur, et dans la grosse majorité des cas (y compris les dépots de plainte), ça pourrait se faire auprès de n'importe quel personnel administratif, et avec un peu de chance on tomberait sur des gens qui ont assez d'empathie pour proposer un verre d'eau, une salle d'attente décente, etc.
> La prise en charge des victimes
C'est un gros problème que ce soient des flics qui s'en occupent. Déjà, ils sont pas formés, mais souvent on leur file une formation en 2 jours et on considère qu'ils sont ok (alors que... ben non). Les victimes ont besoin parfois de suivi psy, parfois d'assistance sociale, parfois d'autres trucs spécifiques, mais surtout de bienveillance et d'écoute et bon, les flics sont pas réputé.e.s pour ce genre de qualités (source : des dizaines de témoignages variés, des assos qui sont obligées de faire des classements des commissariats, des avocat.e.s qui choisissent où ils vont avec leurs client.e.s pour déposer plainte, et le conseil unanime de déposer plainte directement auprès d'un procureur pour gagner du temps).
> La réception des appels d’urgence
Idem, je vois pas l'intérêt de la formation des flics par rapport à des standardistes qui seraient un poil formé.e.s pour avoir de la patience, éventuellement parler > 1 langue, et un peu de polyvalence pour gérer des cas de premiers secours ou de la désescalade de violence (et qui pourraient demander une intervention en cas de nécessité).
> La surveillance de la voie publique
La voie publique a besoin de surveillance pour quoi, au juste ? Est-ce qu'on connait l'effet de cette surveillance au quotidien (par exemple, comme je l'avais dit, il y a des études qui montrent que les patrouilles mobiles ne servent à rien statistiquement, et l'enquête anthropologique de Fassin montre qu'elles posent plus de problème qu'elles n'en résolvent).
> La gestion de l’ordre public
Genre quoi ? Tabasser les manifestant.e.s ?
> La mission d’investigation
Comme dit plus haut, c'est un énorme problème que cette tâche soit gérée par des forces de l'ordre. Traditionnellement, il s'agit d'une mission judiciaire qui ne nécessite quasiment jamais de la force. La police, dans ses missions d'enquête, fait peser des soupçons sur les procédures dès qu'elles ont un rapport avec le pouvoir exécutif (dont les flics dépendent hiérarchiquement), ou avec les flics eux-mêmes (comme dans le cas pré-cité).
[ce message a été édité par Un
curieux le 27/04 à 09:47]