Pour le reste, effectivement, un flic qui ne mentira pas pour couvrir un collègue finira sur une voie de garage ou se barrera (exemple du lanceur d'alerte sur le dépos de Paris)... ça fait donc un raffinage par le bas.
Néanmoins, j'aurais tendance à penser que le pb de la fausse déclaration suite à des violence des FDO, est particulièrement prononcé sur ceux qui sont au contact. Ce n'est donc pas tout le corps dans son ensemble. Cependant du fait: - des directives "du Bleu dans la rue pour être visible", - de la politique du chiffre mise en place, - du manque d'encadrement (un supérieur qui couvre ce genre de fait est également responsable), mais s'il ne "vois/sais pas" c'est compliqué (mais j'ai tendance à penser que c'est quand même sciemment fait, un mec qui fini cabossé dans une cellule, au minimum l'OPJ doit se poser des questions), - du crispememnt des FDO, - et du corporatisme, tout cela abouti à finalement une augmentation de ce genre de cas. Notons que l'apparition des Smartphone a juste mis à jour des pratiques qui existaient déjà... les échos des 68ards qui parlent de haies de CRS qui filent nu coup en arrivant au commissariat le prouve.
Bref. On ne peux pas généraliser, même si le sentiment est que finalement on a une généralisation de ce genre de pratique (bon finalement j'en arrive à infirmer mon sentiment, Fuck me). Oui de plus en plus ils font société à part. Mais ne comprennent pas pourquoi on de plus en plus de gens leur en veule.
Fait divers rapporté par Mediapart : un flic a été condamné suite à deux plaintes indépendantes de deux femmes étrangères qu'il aurait agressées à leur domicile, en demandant des faveurs sexuelles. Problème : le flic a 27 ans, et sa courte carrière est déjà émaillée de plaintes pour délits à caractère sexuel ou sexistes.
Spoiler
Devant les tribunaux, les policiers prévenus font souvent valoir leur parcours « exemplaire », leur notation admirable et leurs lettres de félicitations. Mais Grégory C. a un handicap : sa brève carrière dans la police est émaillée d’incidents qui éclairent les faits d’une lumière trouble.
En 2015-2016, alors qu’il n’est encore que « cadet de la République », un programme d’égalité des chances de la police nationale, Grégory C. écope d’un avertissement pour des injures sexistes contre ses camarades féminines.
Deux ans plus tard, à l’école de police de Reims, une autre élève gardien de la paix dépose plainte contre lui pour harcèlement. Ses propos graveleux – « salope », « tu veux pas me sucer ? » – et ses gestes déplacés (des coups de tonfa sur les fesses, des mains sur la cuisse) lui valent un rappel à la loi prononcé par le délégué du procureur, avec l’obligation de suivre un stage sur les outrages sexistes.
En 2022, une fois affecté en commissariat, il fait l’objet d’une enquête administrative pour un autre incident. Sa patrouille « prend en charge » deux jeunes femmes ivres à la sortie d’une boîte de nuit et les ramène à domicile en empruntant les ronds-points à contresens. Grégory C. aurait ensuite tenté de suivre l’une des jeunes femmes dans sa chambre, avant de revenir chez elle et de tomber sur son petit ami. Quelques mois seulement avant les faits qui le conduisent devant le tribunal, il se voit infliger une sanction disciplinaire : quinze jours d’exclusion dont douze avec sursis.
Tout ça n'a manifestement pas été suffisant pour que l'institution se bouge. Ce mec s'est donc retrouvé directement en contact avec des femmes dans des situations de vulnérabilité, et avec un ascendant fort sur elles. Ah et bien entendu, le flic a menti en prétextant une enquête (qui ne fait pas partie de ses missions) pour être entré en contact avec une des victimes. Il a fait appel.
Dans le même temps, 3 flics ont été condamnés pour avoir volé du fric à des sans abris et vendeurs à la sauvette, et aussi pour avoir trimballé en bagnole un mineur sur quelques km sans raison à part s'amuser à le laisser dans la nature. article mediapart.
Au fait les agents du GPSR même combat : suite à une interpellation, quelqu'un s'est interposé, les agents du GPSR l'ont poussé sur les voies, un RER arrivait. Le mec est vivant (si j'ai bien compris) mais en sale état.
Il y a effectivement beaucoup d'éléments notables dans cette affaire (ils l'étaient déjà en 2020, mais l'article de Mediapart donne un éclairage nouveau) : - les flics ont tabassé un mec innocent. Ont expliqué que la cause de l'interpellation était le non-port du masque. Mais ont expliqué à leur proche que c'était un prétexte et que juste le mec était "suspect". D'autres éléments sur le racisme des flics en question montrent que l'aspect suspect, c'était juste sa couleur de peau. - on identifie des flics "problématiques" (les 3 qui ont tabassé M. Zecler) mais on passe plutôt sous silence la dizaine d'autres qui est arrivée entretemps, et ont soutenu leurs collègues plutôt que de constater la violence absolue de l'interpellation. - les flics mentent systématiquement quand ils font des conneries. Mensonges sur les PV, dans les dépositions, il est question d'un OPJ qui aurait conseillé à un flic de mentir, un flic qui se souvient plus de rien après avoir reçu, là aussi, le conseil de se souvenir de rien, des mensonges sur qui a écrit ou signé le PV, etc. - plus généralement il y a tentative d'obstruction de la justice : conseils de ne pas communiquer par SMS ou coups de fil, mais uniquement par messagerie chiffrée (ici sans effet vu que les téléphones ont été analysés) - les flics obtiennent des ITT qui ne veulent rien dire : là le mec confiait que s'il avait eu mal à la main (2 jours d'ITT), c'était en tapant M. Zecler. À retenir quand on entend une comparaison des nombres de blessés côté manifestant.e.s ou flics.
Hypothèse: Si jamais un changement de gouvernement avait lieu, avec mettons la nomination d'un ministre de la justice un peu couillu. Aurait on de nouvelles instructions envers les parquets pour mettons... au moins lancer des procédures?
Spoiler
C'est déprimant.
exact...
[ce message a été édité par James Patagueule Grimaldi le 03/12 à 17:24]