Loke Von Rich a écrit :

> Tout à fait d'accord

Alors soit je t'ai convaincu, soit je me suis mal exprimé. Ce que je voulais dire, c'est que réserver ostensiblement son jugement (ce que tu préconisais), c'est participer à la victimisation secondaire des victimes.

Je pense qu'au contraire il est possible d'affirmer qu'on croit les victimes et agir en fonction. C'est d'ailleurs ce qu'on fait spontanément dans plein de situations : si quelqu'un te dit qu'il s'est fait voler sa voiture, ton réflexe premier n'est généralement pas de remettre cette affirmation en cause.

Alors bien sûr dans certains cas, c'est difficile de distinguer la partie où on exprime un avis sur la parole des victimes et celle où on porte un jugement sur l'auteur présumé. Mais c'est là où c'est justement importante de distinguer la sanction judiciaire du reste : personne ici n'a dit que Juan Branco devrait être derrière les barreaux (sanction judiciaire), il était simplement question de pas en faire un gourou (ce qui n'est pas une sanction judiciaire mais un choix individuel : personne ne doit à Juan Branco de trouver qu'il a des idées intéressantes).

BTW: pas trop surpris de lire chez Arnold :
> D’ailleurs, simple curiosité, c’est qui votre chevalier blanc pour 2027 ? ***rigole déjà***

L'appréhension de la politique par le petit bout de la lorgnette : on personnifie à mort, on oublie toute notion de programme politique, toute notion de collectif, etc.

Uncurieux a écrit :

Ca peut être aussi moi qui comprends mal ou qui me suis mal exprimé.

Car je n'ai jamais défendu l'idée de réserver ostensiblement son avis. J'ai même déclaré qu'il fallait se montrer respectueux envers les potentiels victimes.

Je distingue l'attitude qu'on doit avoir envers les personnes (qui se doit d'être respectueux, surtout quand il y a une souffrance) et ma conviction personnelle.
Pour reprendre ton exemple, mon premier réflexe doit être d'aider la personne (en lui trouvant un moyen de transport, par exemple). Mais ce n'est pas parce que j'aide quelqu'un que je le crois sur parole et si un juge me demande si j'ai l'intime conviction que l'accusé est bien le voleur, je serai obligé de répondre par la négative.

Sacré Loi de Murphy !

En à peu près 8 ans qu'on habite là, ça doit être la troisième fois que je laisse Louloup attaché dans le couloir. Le tabac est à 20m, ça ne prend même pas deux minutes pour faire l'aller retour.

Quand je reviens, un monsieur qui ouvre la porte d'entrée, il a reculé de 2m !
Et je le comprend tout à fait ! On va pour rentrer dans un immeuble, et on se retrouve face à un 'gros chien'. j'ai fait de mon mieux pour qu'il cherche les câlins, mais si on ne le connait pas, il pourrait très bien être 'dressé' (rien que le mot me révulse) à l'attaque.

Donc j'arrive "Excusez moi, n'ayez pas peur, il est gentil" ... Et ça se passe tranquille, qu'il voit que ça l'est.

Mais pu...naise, pour une fois que je le laisse là, il faut qu'il y ait quelqu'un qui passe, et pas un voisin, qu'eux le connaissent.


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Loke Von Rich a écrit :

> Je distingue l'attitude qu'on doit avoir envers les personnes (qui se doit d'être respectueux,
> surtout quand il y a une souffrance) et ma conviction personnelle.

Et donc tu penses pouvoir faire la distinction assez fort pour que jamais la victime ne ressente ce doute comme une remise en question de son témoignage ?

Si c'est vrai alors t'as un super pouvoir d'une part, mais d'autre part ton attitude est indiscernable de celle des autres personnes qui se sont exprimées ici, et donc je vois pas trop le sujet. On s'en fout de ce que les gens ont profondément dans la tête, ce qui compte c'est ce qu'ils font.

Nerdos :

Merci d'avoir partagé cette anecdote intéressante pour divers qui ne demande pas de source et qui ne cherche pas à imposer 'sa vérité'.

Uncurieux a écrit :



Tu réponds toi-même à la question : les personnes s'en foutent au final de ce que j'ai dans la tête. Ce qui compte, c'est ce que je fais.
Pas besoin de super-pouvoir.

Et a moins que je sois pour cette personne un proche pour lequel mon avis compte réellement, à partir du moment que j'apporte un minimum d'aide et que je ne me montre pas désagréable, mon opinion ne compte pas.

Uncurieux a écrit :

> L'appréhension de la politique par le petit bout de la lorgnette : on personnifie à mort, on
> oublie toute notion de programme politique, toute notion de collectif, etc.

C'est juste du pragmatisme. Ne pas tenir compte de la réalité qui est que le charisme du leader passe souvent bien avant le programme relève du déni. Le meilleur programme du monde aura besoin d'un leader pour le porter. A contrario on a vu des types se faire élire avec des programmes bien pourris parce qu'ils étaient charismatiques. Après, ce qu'il se passe dans le monde d'Utopia...

NerdosValkyry a écrit :

>Le tabac est à 20m, ça ne prend même pas deux minutes pour faire l'aller retour.

Le tabac c'est tabou, on en viendra tous à bout.

J'avoue moi aussi, je lis pas le programme.

Les signatures, c'est pour les gnous

Arnold De Schwartzenprout a écrit :

Au moins en Grèce antique on bannissait les gens qui avaient trop de charisme.



Sans transition (quoique). Aujourd'hui, au travail j'ai fait des blagues sur le passé nazi de Horst Tappert.

___

Une pleureuse brune a surgi devant vous pour se plaindre des méchancetés du destin contre le glorieux Empire Brun : « Bouhouhou, nos ordinateurs sont moins rapides que celui-ci ! C'est trop injuste ! ». Puis elle a perturbé le bon fonctionnement du site..

Alain Debout a écrit :

> Sans transition (quoique). Aujourd'hui, au travail j'ai fait des blagues sur le passé nazi
> de Horst Tappert.

De mon coté, c'était séminaire d'entreprise et j'ai sympathisé avec la moitié des gens (dont certains sont des futurs opportunités de poste plus interressant et mieux payé que le mien) dans la queue des toilettes, en faisant des blagues sur le caca.

Les signatures, c'est pour les gnous

Je suis du côté des victimes victimisées par le victivisme tout en sachant qu'il faut choisir un côté rond, et non pointu, au problème. D'où l'histoire qui a inspiré le livre chinois, le problème à trois corps. Série que je conseille à tous, pas la version américaine qui essaie de propager une propagande pro-bombe atomique pour régler les problèmes mais bien la version chinoise qu'on peut trouver sur viki.

Aujourd'hui petite séance de course en plein air. Je suis parti avec un t-shirt et je suis revenu avec une serpillère sur le haut du corps.