Après de longues semaines, Alice arrive à Bamboutopia guidée par le détective Achille Courgette, dans un environnement tropical, vert et très joli, certes, mais presque désert.

- Vous êtes bien sûr que c'est par ici au moins, monsieur Courgette ?

- Certains ! Le témoignage de cet homme ne laisse aucun doute.

- Et nous sommes encore loin ?

- Non. C'est à proximité de la plage, là-bas.

- Bien je vous suis.

Le détective amène Alice jusque devant un domaine incluant deux cabanes misérables construites avec des moyens de fortunes près desquelles s'affaire un couple indigène.


Le détective s'empresse de se faire remarquer et le saluer.

- Monsieur Tunga'faasi ! Bonjour ! C'est moi ! Je suis de retour.

Le couple indigène se retourne et les deux observent brièvement le détective qu'ils semblent déjà connaître mais avec d'avantage d'attention Alice Van Meegeren.

- Alors ... C'est elle ?

- Tout à fait. Nous sommes venus chercher l'enfant.

- Vous lui avez parlé des conditions ?

- Quelles conditions ?!?

- Excusez-moi, Madame Van Meegeren. Ofas Tunga'faasi ici présent et sa femme vivent un drame et espèrent que vous pourrez y faire quelque chose.

- Comment ça ?!? Quelle drame ?

- C'est une histoire bien triste et c'est à cause de la guerre bruno-ruthvène que c'est arrivé, mais je laisserais monsieur Tunga'faasi vous expliquer ça lui-même.

- Mais enfin ... Je croyais que vous m'avez amenée ici parce que vous auriez retrouvé la trace de mon fils, vous m'avez dit ?

- C'est exact, oui ! Il est ici ! Et Monsieur Tunga'faasi a une pièce qui ne laisse aucune doute.

- Où est-il ? Je veux le voir !

- Moana, va préparer le petit on arrive, dit doucement Ofas.

L'indigène envoie sa femme le précéder dans la cabane de bambous un peu plus loin puis guide lentement Alice et le détective, lequel commence à expliquer les faits.

- Alors qu'il partait pécher Monsieur Tunga'faasi a trouvé il y a déjà un certains de temps de ça un bébé dans un berceau qui flottait sur la mer. Comme vous pourrez le constater le petit est blanc alors que monsieur Tunga'faasi et sa femme sont noirs. Mais le plus important est la lettre qui était jointe sur ce berceau.

- Une lettre ?

- Oui, Madame. Une lettre profondément choquante !

Ofas entre dans la cabane puis invite Alice à le suivre. Achile entre en dernier. La cabane n'est pas bien grande et juste éclairée par la lumière qui traverse les interstices du plafond en bambou mais c'est suffisant pour y voir sur un lit de fortune un petit garçon.



Alice l'observe et s'émeut. Est-ce que ce serait vraiment son fils Mathieu kidnappé depuis déjà plusieurs mois ? Mais Moana le prend dans ses bras la première.

- C'est Notre fils maintenant. dit-elle.

- Disons plutôt que nous avons reporté notre affection sur lui après ce qui nous est arrivé, mais je préférerais récupérer mon véritable fils, corrige Ofas. Et c'est en ça que nous aurions besoin de votre aide, Madame.

- Mon aide ?

- Monsieur Tunga'faasi va vous expliquer, mais avant, Ofas, vous devriez lui montrer la lettre.

- Vous avez raison, Monsieur Courgette.

Ofas s'approche d'un meuble de fortune en bambou et en ramène une lettre qu'il présente à Alice.



Le détective intervient avec sourire et confiance.

- Ca correspond bien à ce que vous m'avez décrit de l'état d'humeur de votre conjoint dans les derniers temps avant sa disparition, non ?

- Alors c... Ce serait Dany qui aurait écrit cette lettre avant de jeter le berceau à la mer ??

- J'en suis convaincu, Madame Van Meegeren !

Alice relit la lettre et observe l'enfant que tient la femme indigène dans ses bras et ne tarde pas à entre convaincue elle aussi.

- Alors ce serait vraiment Mathieu !

Elle en pleure de joie, mais Ofas s'interpose entre elle et sa femme.

- Attendez, Madame. Nous n'avons pas encore parlé des conditions.

- Ha oui, c'est vrai. Et vous voulez quoi exactement ?

- Que vous nous aidiez à retrouver notre fils, répond Ofas.

Moana intervient avec une voix emplie à la fois de chagrin et de colère.

- Parce que c'est à cause de votre gosse si le notre a été kidnappé.

- Hein ?!?

- Ne sois pas si agressive, Moana. Je vais vous expliquer, Madame. Ma femme et moi sommes très pauvres, alors après avoir trouvé cet enfant j'ai préféré essayer de retrouver ses parents pour le leur rendre et ne pas avoir à le nourrir parce que nous n'en aurions pas vraiment les moyens, mais nous avons amèrement regretté cela après.

- C'était une noble intention. Pourquoi l'avez-vous regretté ?

- Nous ne savions rien de ses parents. Notre seul indice était que l'auteur de la lettre avait une carrière au sein de l'Empire Brun alors c'est là-bas que j'ai été faire une annonce pour dire que j'avais trouvé cet enfant, mais en réponse à mon annonce ce ne sont pas du tout des parents éplorés qui sont arrivés ici mais des monstres sans coeur. Ils ont dit qu'ils étaient lé vré méchan et qu'ils allaient s'emparer de l'enfant pour le sacrifier à Naar ou pour le prendre en otage.

- Sauf que ces monstres se sont trompés et sont partis avec MON fils à moi, crie Moana furieuse.

Alice comprend subitement. Il y a quelques temps Nicklegeek voulait la faire chanter pour obtenir la mer brune en lui présentant un bébé comme otage en affirmant qu'il s'agirait de Mathieu Van Meegeren, sauf que ... le bébé était noir.




- Je connais le coupable ! Ou au moins un qui a cherché à se servir de votre enfant dans de mauvaises intentions.

- Alors vous pourriez nous aider à le retrouver ?

Alice réfléchit, mais un peu trop longtemps au goût de la femme indigène.

- Alors ?

- Connaissant un peu l'individu ce ne sera pas une mince affaire. Et puis est-ce qu'il a encore l'enfant avec lui ou s'en est-il débarrassé depuis l'échec de son chantage ? Nous n'en savons rien.

- Vous voulez que j'enquête sur lui, Madame Van Meegeren ?

- Ce ne serait pas bète, ça.

Alice se tourne vers les locaux.

- Je ne peux pas vous promettre de retrouver votre enfant facilement, mais si vous me restituez Mathieu je vous promet de continuer de payer le détective Courgette pour qu'il mène cette fois-ci l'enquête pour retrouver votre enfant, je vous promet de vous verser une rente régulière aussi longtemps qu'il ne vous aura pas été restitué et aussi de repasser de temps en temps si vous dîtes que vous avez reporté votre affection sur Mathieu et pour vous remercier des soins que vous lui avez apporté.

Le couple se regarde. Après quelques instants Ofas répond que ça lui semble une bonne offre. Moana quant à elle qui tient toujours Mathieu dans ses bras a l'air plus dubitative.
Le détective quant à lui sourit.

- Nous savons déjà quel individu suivre. Ce sera plus rapide que si nous n'avions aucune piste.

- Cest vrai, approuve Ofas.

- Alors nous sommes d'accord, demande Alice ?

- C'est d'accord, répond Ofas, en regardant sa compagne qui n'a pas l'air disposée à lâcher l'enfant.

- Et bien sûr je vous promet de condamner l'Empire Brun pour cette action scandaleuse de kidnapper un enfant pour s'en servir d'otage.

- J'ai eus tort d'aller là-bas. J'aurais dû m'y attendre. L'Empire Brun reste l'empire du mal et sa réputation le précède, mais je n'avais aucun autre indice.

- Je ne vous en veux pas, monsieur ... heu Tunga ... Et je vous dois beaucoup à vous et votre femme pour vous être occupés de mon enfant pendant tout ce temps.

- Justement nous nous en sommes occupés, Madame. Je l'ai nourri. Je lui ai porté toute mon affection et je me vois mal le laisser partir comme ça.

- Cet enfant n'est pas à nous, Moana.

- Mais on n'a toujours pas retrouvé le mien. Tu y penses à ça ?

- Je sais ce que c'est que d'avoir un enfant kidnappé, Madame. J'ai été dans le même cas que vous. Je vous jure d'essayer de retrouver le votre. Et aussi de revenir régulièrement avec Mathieu, si ça peut vous consoler.

La bamboutopienne fut difficile à convaincre, mais au final Alice pu revenir chez elle avec son bébé kidnappé quelques mois plutôt par son père génétique, et avec deux objectifs immédiats. En avertir ses grands-parents et débusquer Nicklegeek.

Professeur Nicklegeek, pédopsychiatre.

Madame Van Meegeren, comment avez-vous pu ainsi ôter le galopin de la bouche de ces deux pauvres papouradigmiens anthropophages dénutris afin de satisfaire vos fantasmes poupons de veuve cocufiée frustrée ? Décidément, vous, les Ruthvènes, ne possédez aucun scrupule, ni la moindre fibre de moralité. Il est vrai que l'on ne peut guère attendre d'une caste de dégénérés qui pratique l'échangisme de chaussettes au cours de cérémonies diaboliques dédiées à Phildaar, le démon aux grands pieds.

Enfin, rassurez tout de même les parents affamés du petit Mathieu bis-tre, leur rejeton a su arracher un sourire à l'Imperaskator lorsqu'il s'est mis à jouer dans le mixeur et en est ressorti sous forme de smoothie de bébé. Suite à ce cocasse incident, les ventes de petit électroménager ont véritablement explosées, sur la capitale.

Mais dites-moi, votre liaison avec une courgette semble vous réussir, votre mine respire la bête-attitude au delà de ce à quoi vous nous aviez habitué jusqu'à présent. Ce récent végétarisme amoureux va-t-il s'étendre à d'autres légumes ?



Félicitations, tu t'es fait nicklegeeker !

Åki Elrael a écrit :




Sincèrement, allez-y, faites comme si je n'avais pas mon mot à dire !
Je reconnais qu'une soirée belote peut ne pas vous paraitre des plus excitantes si on en croit vos références. Mais figurez-vous que je suis apte à m'adapter et le poker ne me fait pas peur.
Avec un bon cigare à fumer pour me mettre dans l'ambiance, ça passe très bien.
Ajoutons à cela que laisser votre Eminent Idéologue entre les mains, j'imagine, experte d'une jeune ruthvène, le conduirait à risquer nombre d'accidents cérébraux au devenir fatal.
A moins qu'il s'agisse là de la normalité Brune en termes de preuve d'estime ou d'amitié. Auquel cas, qui suis-je pour m'y opposer.

Non, en fait, je ne sais même pas pourquoi je vous réponds. J'ai toute confiance en l'Emper... Monsieur Aska et Monsieur Legeek.

Pour ce qui est du smoothie de bébé, j'ai beau avoir quelques talents avec les morts, je crains de ne pouvoir améliorer sa condition post-mortem.
Je ne proposerai pas mes services. Et puis franchement, qui voudrait s'infliger un poupon braillard ?

La fin des temps est gravée dans la pierre !
Sucez un caillou, goûtez l'éternité.

Nicklegeek a écrit :

> Enfin, rassurez tout de même les parents affamés du petit Mathieu bis-tre, leur rejeton a su arracher un sourire à l'Imperaskator lorsqu'il s'est mis à jouer dans le mixeur et en est ressorti sous forme de smoothie de bébé. Suite à ce cocasse incident, les ventes de petit électroménager ont véritablement explosées, sur la capitale.

Ca voudrait dire que vous avez réellement tuer ce pauvre enfant qui vous servait d'otage pendant la guerre et avec lequel vous escomptiez me faire céder ?
Si c'est le cas ce n'est même plus pour kidnaping mais pour meurtre que je dois vous poursuivre.

Et peut-être qu'après (ou sans) procès on vous fera passer à votre tour dans un autre appareil si ce genre de méthode vous amuse tellement.



Åki Elrael a écrit :

> Car par exemple tu parles de l'Empire Brun, mais aussi d'une histoire qui était au menu des dites négociations.
> Et que tu es euh... une étrangère et que je suis mandatée pour... ba parler avec les étrangères...

D'accord, Beau-père, mais c'est obligé de toujours dire des bétises quand tu le fais ?

Je n'ai pas l'intention d'épouser Nicklegeek, mais de rendre justice pour kidnapping et meurtre d'enfant.

Je suppose qu'il n'y a pas moyen de négocier pour sa réddition et qu'il soit jugé pour ses crimes, n'est-ce pas ?
Donc il nous faudra l'attraper et le ramener par nos propres moyens.

Si la mer brune est la seule et unique chose qui vous intéresse de votre côté ca me paraît évident.
C'est à la reyne de décider et ça m'étonnerait fort qu'elle change d'avis et se résolve subitement à vous la céder.

Que veux-tu négocier avec des gens que seules deux choses (une mer et des filles) intéressent et qui n'en démordront pas ?
A moins que je ne me trompe et que vous ayez d'autres requêtes que ça ? Mais rendre justice ça n'est pas du tout le truc de l'Empire.

Professeur Nicklegeek, faux témoin d'immoralité.

Madame Van Meegeren, le crime font je me trouve accusé devant ce respectable auditoire de comptoir est innommable. Ne pouvant être nommé, aucune charge ne peut donc être retenue contre ma personne au dessus de tout soupçon. En conséquence de cette totale absence de preuves, ma relaxe fait sens et votre condamnation à une lourde amende pour infâme calomnie et à des dommages et intérêts démesurés pour le préjudice moral subi par mon âme innocente s'impose absolument.

Parlez-nous maintenant de vos pratiques contre nature avec la fameuse courgette. Faites-vous salade à part ou vos tendances perverses au méli-mélo légumier n'ont-elles pu attendre davantage pour s'exprimer ?



Félicitations, tu t'es fait nicklegeeker !

Professeur Nicklegeek, assistant maternel.

Madame Van Meegeren, le petit Smoothidiot, ainsi que nous évoquons parfois sa mémoire entre ignobles Bruns tout en ricanant méchamment, est entré de son plein gré dans ce mixeur laissé à sa portée par opportune négligence par sa nounou à l'esprit tordu, sa disparition accidentelle en une gerbe de fluides corporels ne peut découler que d'un concours de circonstances malheureuses extrêmement désopilant, mes mains ne sont pas souillées du sang de cette créature aussi disgracieuse que stupide.

Le petit Mathieu, par contre, aussi rondouillard qu'un porcelet qu'on met en broche, devrait fort agréablement couiner lorsqu'il sera jeté dans la broyeuse à déchets verts afin de le transformer en compost à l'intention des jardins impériaux. Auriez-vous l'obligeance, vous, sa mère, de le faire livrer au Palais avec un petit ruban rose, c'est pour offrir ? Venez donc en personne et apportez votre courgette, nous apprécions les spectacles impromptus de couples mixtes dans la piscine aux poissons bouffe-tout.



Félicitations, tu t'es fait nicklegeeker !