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La Taverne

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Maladie

10/03 (03:31)

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Citoyenne

Seele

Domicile : Trésorville

"J'ai probablement tué des gens."

Cette perspective la hantait.

Dans cet hotel à Pirée, il y avait des serveuses, des cuisiniers, des locaux, des gens. Pas uniquement les chefs d'états corrompus et leur lèches-boules. Elle a tout fait sauter. Sans une once d'hésitation. Certes, pour de bonnes raisons. Pour défendre le droit d'exister à son pays. Par conviction, aussi. Parce que sans sacrifice, on ne change rien. Et tout un tas d'autres excuses toutes aussi valables. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais la finalité, c'est que ça a été un carnage. C'est lourd à porter pour une enfant. Mais ce n'est pas ce qui la terrifiait. Elle avait réalisé ce qu'elle était en train de faire bien avant le moment où les membres et les bras arrachés ont commencé à voler dans tous les sens. Non, ce qui lui glaçait le sang, c'est que ça avait été facile. Comme si elle avait une longue et solide expérience en matière d'ignominies. Une aisance à massacrer son prochain sans aucune pitié. C'était aussi simple que d'appuyer sur le bouton d'un détonateur.

Oh, bien sur, elle savait qu'elle n'était pas une petite fille sage. Mais jusque là, elle n'avait fait de mal à personne. Jusqu'à hier soir. Et quelque chose s'était brisé en elle. Un mur qu'elle maintenait en permanence pour se protéger. Et derrière ce mur, elle pouvait entrevoir une noirceur insondable. Certaines choses doivent rester oubliées. Elle en est intimement convaincue. Mais chacune de ses actions la ramène inexorablement devant cette fissure qui ne fait que s’élargir. Et elle ne sait pas comment l'endiguer. Elle reconnaît que pour une fois, elle est dépassée par les évènements. Elle a une détestable impression de déjà vu.

Elle secoue sa tête et va se regarder dans un miroir.



Pas plus avancée. Si, elle a des points noirs et quelques boutons. Saloperie de puberté.

Qui était elle avant son accident et son coma ? Jusque là, elle n'avait pas voulu le savoir. Elle avait pris son réveil comme une nouvelle chance. Un nouveau départ. Mais les insinuations persistantes de certains Ruthvènes, la mention d'un ex-mari par Madame Ninoo, les cancans sur son âge supposément plus avancé, les incohérences de son dossier médical EVR sur sa vue... Ca fait trop de coincidences pour une petite fille aussi intelligente. C'est pas qu'elle ne les avait pas remarquées. C'est juste que son subconscient avait choisi sciemment de les ignorer. Où s'arrêtera t'elle la prochaine fois ? C'est quoi la limite de la décence après avoir explosé un bâtiment rempli de personnes ? Elle prie la Déesse. Mais elle n'a pas de réponses. Elle n'en a jamais eu de toute manière. Et ce soir, elle se sent seule comme elle ne l'a jamais été. Le comble pour une guide, c'est d'être paumée. Elle ne peut pas regretter ses actions. Ce ne serait pas correct vis à vis de ceux qui était dans le bâtiment. Elle doit les assumer. Mais quand on est un putain d'être humain, on a le droit d'avoir envie de gerber après ce qu'on a fait. C'est même salutaire. C'est la preuve qu'à l'intérieur, le combat pour son âme a toujours lieu. Et qu'elle se bat encore contre ses pulsions meurtrières et cette salope de noirceur.

Alors elle gerbe. Allégrement. Dans les toilettes. Et pose sa main contre son front et contient son envie de hurler. Sois l'infâme calculatrice que tu es, petite garce. Évacue ce trop plein d'émotions inutiles. Alors qu'elle tente de réprimer ce qui ne peut être endigué, quelqu'un toque à sa porte.

- Vous êtes là ?

Elle ouvre. L'air hagard.

- Épuisée par les derniers jours.

Et elle la fait entrer. Elle aurait du lui claquer la porte au nez mais elle n'a plus la volonté de se lancer dans un nouveau conflit. Elle échange quelques mots, puis les digues cèdent. Elle chiale comme une merde. Et elle trouve du réconfort dans les bras d'une autre personne. Rien d'indécent. Juste un peu de chaleur humaine. Mais ça fait combien de temps que personne ne l'a prise dans ses bras ? Une éternité pour une petite fille.

Demain, dans une semaine, un mois... Elle sera probablement de nouveau Celle Qui Guide. La dirigeante intransigeante qu'elle doit être. Mais pour ce soir, elle se permet de verser une larme. Après tout, elle est humaine, non ?


"J'ai probablement tué des gens."

Oui. Et bien plus que tu ne l'imagines.

___


Maladie
Une petite fille tout à fait normale.
Véritable experte en bêtises, et professionnelle de l'ingratitude.
[*b] A ses heures perdues : capitaine pirate, fabricante d'armes, terroriste en jupons et épave alcoolique. [*b]

Ranael Von Rich Moucharaf

[Agent Arc-en-ciel]

10/03 (15:54)

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Citoyen

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Greffe

[Assise à son bureau, son sceau de Duchesse à la main, Ranael hésite.
Renommer Maladie à un poste au Justiciat. La soutenir officiellement dans son rôle de Guide, en espérant que la fillette le retrouve rapidement. Est-ce vraiment une bonne idée ? La petite n'est pas populaire localement, c'est le moins qu'on puisse dire. Et leurs relations à elles deux ne sont pas moins houleuses, au moins en coulisses.

C'est sans doute de la folie d'espérer que cette fois, les choses changeront. Elle a déjà tenté les approches diplomatiques, et pour quel résultat ?
Et pourtant...
Pourtant, c'est presque plus fort qu'elle.

Elle signe le document, appose son sceau. Nomination au rôle de Procureure. Direction la tribune de l'hôtel de ville, pour établir ses attentes vis-à-vis de sa nouvelle fonctionnaire. Un soutien tributaire de l'attitude de celle-ci - ne pas nuire aux habitants du Justiciat, notamment. Il faudra au moins ça pour éviter le tollé général, mais la démone est consciente que le scepticisme subsistera. Qu'elle s'expose aux critiques. Tout ça pour une fillette qui ne cesse de menacer, d'insulter, de saboter...

Tout ça pour Syphe.

Ce n'est plus vraiment sa soeur, mais elle la reconnaît pourtant souvent. Son obstination, sa verve acide, son pragmatisme.
Comme Henael. Avec qui elle partage même désormais le goût des explosions.
Henael autour de qui le monde de Ranael tourne, désormais. Mais voilà des années de ça, pendant un temps, Syphe occupait cette place-là. Et la marque laissée dans le coeur de la démone ne disparaîtra sans doute jamais tout à fait.

Alors elle toque à la porte de l'université. Elle a envie de la voir, lui parler. D'espérer encore... Quoi ? Retrouver leur ancienne complicité ? Probablement pas. Elle-même n'arrive plus à laisser autant de place à deux personnes à la fois, elle l'a déjà constaté. Et Sy- Maladie ne s'ouvrirait pas autant que par le passé, les choses sont trop différentes.
Mais nul besoin d'aller aussi loin. Il y a des nuances entre la franche détestation et la relation fusionnelle. Même la simple neutralité cordiale serait préférable.

La porte s'ouvre. L'enfant a les traits tirés.
Se montre étonnamment polie. Presque amicale, même. D'abord c'est la surprise, chez Ranael, et puis elle se laisse entraîner à parler, elle aussi.
Bientôt, ce sont des confidences à demi-mots, de part et d'autres. Un bref aperçu de l'enfance de la démone, de son conflit intérieur en grandissant. Tiraillée entre altruisme exacerbé et cruel égoïsme, entre sacrifice personnel et instincts violents.

Ce soir, c'est la tendresse qui prédomine lorsque la petite fond en larmes. Ranael lui caresse les cheveux sans un mot. Amène une couverture sur elles lorsque Maladie finit par s'endormir.
Elle ne pensait pas rester ce soir, mais le lendemain, la fillette la retrouvera veillant toujours sur elle à son réveil.]


___

Aventurier, ex-Amiral, Historien et Anthropologue

Epoux Moucharaf, avec un blason tout moche.

Nerdos[*n]Valkyry

[Curé des 3 énergies]

10/03 (17:20)

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nombre messages : 21433

Gouverneur Palladium-City

Confédération Libre

Domicile : Secteur Restreint

Maladie a dit :
"J'ai probablement tué des gens."

Hmmm ...

A part l'enfant perdu à qui je n'ai pas su retrouver la mère, à ma connaissance il n'y a eu que des blessés qui sont déjà soignés ...

[j|]

Prêtre guerrier de la sainte baffe.
( Un 'tantinet' décalé ? )

Maladie

10/03 (23:08)

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Citoyenne

Seele

Domicile : Trésorville

[=S] clic > Musique d'ambiance < clic [=S]


La nuit tombe sur Nouvelle Volupté. Et une silhouette maigrichonne et pâle descend du train. Elle s'était pourtant jurée de ne pas remettre les pieds dans cette ville. Elle fixe avec attention la clef qu'elle tient dans ses mains. Celle du manoir Von Rich DeHell qu'elle a demandée à Ranael. Toutes les fibres de son corps lui disaient de ne pas y entrer. Mais si on doit combattre ses démons, il faut d'abord les connaître. Elle observe les murs de la bâtisse lugubre dont la peinture s'écaille avec l'action du bord de mer. La demeure avait connu des jours meilleurs. A l'extrémité du manoir, se trouvait l'aile ouest. Instinctivement, elle savait que ce qu'elle cherchait s'y trouvait. Alors que le reste de la maison était dans un bon état relatif, cette partie là semblait avoir été abandonnée. Des chauves souris virevoltaient et sortaient des fenêtres cassées de l'étage supérieur. Elle devait s'y rendre. Elle avait le trouillomètre à zéro mais elle savait que certaines des réponses dont elle avait besoin se trouvaient là.

Elle passe la porte et entre dans le salon. D'innombrables objets jonchent le sol mais elle ne touche à rien. Un vrai dépotoir. Soudain, elle entends des voix et aperçoit de la lumière. Curieuse, elle se rapproche de l'embrasure de la porte d'une chambre et aperçoit le Roi en galante compagnie. L'idée de rester cachée dans les ombres pour l'espionner et se moquer manière grivoise est tentante, mais elle n'est pas là pour lui ce soir. Elle ferme discrètement la porte et continue de longer le couloir jusqu'à arriver aux cuisines. Elle s'arrête net devant un escalier qui descend au sous-sol. Une espèce de sixième sens. Elle pose le pied sur les marches glissantes jusqu'à arriver devant une énorme chambre froide. Elle l'ouvre. Dedans, des crocs de boucher sont accrochés aux murs. Et des traces de sang séché sont omniprésentes sur les surfaces. De vieux outils tachés d’hémoglobine sont posés négligemment sur le sol. Une scie, une feuille, un marteau, un broyeur et elle frémit. Les traces de sang sur les murs indiquaient des mouvements amples avec de nombreux impacts violents. Elle trébuche contre quelque chose... Des éclats... D'os ? Elle se penche de plus près pour ramasser un morceau et la découverte lui serre le bide. C'est une phalange. Humaine.

Charmant...

Le son de sa voix la calme. Elle régule les battements de son cœur. Quoi qu'ai pu contenir ce sous sol, il était évident que ça avait été un garde-manger pour autre chose qu'un végan. Les os avaient été mâchouillés. Une idée affreuse lui vint à l'esprit. Et si c'était encore là ?

Si ça continue, je vais me pisser dessus. Mais qu'est ce que je suis venue faire ici ! [§3]

Mais le sang était séché depuis un sacré paquet de temps. Il était hautement improbable que le danger soit toujours d'actualité. Et si le Roi lui même squattait la baraque, il y avait fort à parier que l'endroit était sur. Elle passa sa main sur le sol et laissa sur les dalles de béton des traces dans la poussière. Personne n'est venu ici depuis des années. Mais l'ambiance qui s'en dégage est malsaine. Aussi, la petite tourne le dos à la massive porte blanche et remonte à l'étage. Elle bifurque dans les couloir en direction de l'aile ouest. Mais elle ne trouve pas d'escaliers pour se rendre à l'étage. Pas d'escaliers ? C'est impossible. Elle a vu cet étage depuis l'extérieur. Elle commence à taper les murs en avançant.

Toc.

Toc.

Toc.

Bom.

Là. Une différence acoustique. Elle se penche sur le papier peint, refait à la hâte. Elle commence à l'arracher. Des planches lui barrent l'accès derrière la couche. Évidemment. Ca aurait été trop facile. Que faire ? Elle se remémore la scie et le marteau au sous sol. Après un bref détour, elle reviens dans le couloir armée de ses nouveaux outils et ouvre le passage avec la subtilité d'un 38 tonnes. Les planches finissent par céder et laissent entrevoir un escalier. Elle est petite, elle peut se glisser dans l'ouverture qu'elle a créé. Elle monte enfin dans l'aile ouest de la demeure. Le couloir est bizarre. Sur le sol. Des... Griffures ? Là encore, elle est à deux doigts de perdre son déjeuner. Des gens ont été traînés de force dans ce couloir et ils ont laissé la marque de leur ongles sur le parquet. Elle suit les traces et arrive à la dernière pièce de la maison. La plus éloignée de l'entrée. La porte est entrouverte. Elle a des sueurs froides. Se faisant violence, elle pousse le bois qui grince sinistrement. Et tombe dans une pièce austère. Les murs sont lacérés. Les miroirs brisés. Un vieux lit à baldaquin sur la droite, une commode en face, un bureau sur la gauche. Les carreaux des fenêtres à moitié tombés laissent entrer la lugubre plainte du vent. La pièce est morte. Définitivement morte. Et l'odeur... Quelque chose a pourri ici. Seuls ceux qui ont été au contact d'un macchabée savent à quel point l'arôme de la décomposition est particulier et aisément reconnaissable. Elle ouvre la commode. De vielles robes noires sont entassées. Manches longues, gants et col. Toutes. Aucun vêtement d'été. Comme si la propriétaire de la chambre s'était habillée de la même manière toute l'année. Comment on peut avoir honte de son corps à ce point pour ne jamais le montrer ? Le lit ne contient rien d'intéressant. Elle semble faire chou blanc. Elle n'est pas plus avancée qu'en rentrant. Toutes ces horreurs pour ça ? Elle fouille machinalement un tiroir du bureau qui contient des produits de beauté. Des produits de beauté ? Vu la laideur de l'endroit et le manque de coquetterie de son ancienne résidente, ça n'a rien de cohérent. Elle tapote le tiroir. Un double fond. Elle ouvre le compartiment et en sort une lettre. Avec un mot unique écrit sur l'enveloppe :

MALADIE


La petite fille est terrifiée. Qu'est ce que son putain de nom fait sur un morceau de papier retrouvé dans ce musée des horreurs ? La lettre a été cachetée avec un sceau en cire. Elle n'a jamais été ouverte. Elle a visiblement été écrite à la main. Une jolie calligraphie, mais un peu austère.

C'est ce qu'elle était venu chercher. Toutefois, le courage lui manque. Il fait noir, cette pièce est froide et pue la mort. Elle déteste le froid. Elle la met dans son sac. Après tout, elle ne vole rien, vu que la missive lui est adressée. Elle referme doucement la porte de la chambre qui grince sinistrement, descends l'escalier, sort de la maison et reprends le train vers le Justiciat.

Sur le trajet, elle tient à deux mains la mystérieuse enveloppe. Pourquoi son nom est dessus ? Qui avait pu prédire qu'elle serait là, à ce moment précis ? Qu'elle trouverait la pièce cachée et cette enveloppe qui dort depuis des années dans le compartiment secret d'un vieux bureau ? La tentation de l'ouvrir est grande. Mais les risques le sont tout autant. Insidieusement, elle le sait. Elle sait que si elle ouvre cette lettre, elle ne sera probablement plus jamais la même.


___


Maladie
Une petite fille tout à fait normale.
Véritable experte en bêtises, et professionnelle de l'ingratitude.
[*b] A ses heures perdues : capitaine pirate, fabricante d'armes, terroriste en jupons et épave alcoolique. [*b]


[ce message a été édité par Maladie le 10/03 à 23:42]

Maladie

11/03 (02:55)

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Citoyenne

Seele

Domicile : Trésorville

Bonjour Maladie.

A moins que ce ne soit Gonorrhée ? Papilloma ? Hépatite ? Je t'avoue que je n'étais pas bien sure. Mais si tu me ressembles un tout petit peu, tu auras probablement choisi un nom ragoûtant lié au domaine médical. Dans le doute, j'ai choisi de laisser sur l'enveloppe l'appellation la plus générique : celle qui marchera probablement dans tous les cas. Prédire ce genre de choses pour une lettre qui sera ouverte dans un futur proche ou lointain n'est pas chose aisée. Je n'avais pas l'intention de te laisser de message. Parce que je n'étais pas sure que tu aurais approuvé mes choix. Mais si tu l'as trouvé, c'est que tu commences à te poser de sales questions. Et je préfère y répondre plutôt que tu découvres tout ça par toi même. Toi tu peux souffrir, contrairement à moi.

Par où commencer ? Je m'appelle Syphe. Je suis une orpheline du Niarkalistan avant que celui-ci ne soit englouti par le cataclysme. J'ai été abandonné par mes parents aux bons soins de l'Empire Brun. Du moins, je l'ai longtemps cru. L'histoire était un peu plus compliquée. Des médecins ont jugé que ma génitrice était une mauvaise mère et que je serais plus en sécurité dans une institution d'état. La fibre sociale de l'EB étant ce qu'elle est, je te laisse imaginer l'enfance pourrie que j'ai eu. Jusqu'à mes douze ans, j'allais miner jusqu'à avoir les mains en sang. Ce qui ne m'a pas empêchée d’apprendre à lire sur un vieux code civil impérial que j'avais trouvé dans une poubelle. Si tu as la moitié de mes neurones, tu dois avoir les mêmes capacités d'apprentissage que moi. Bref. J'essayais de m'en sortir. Quand tout a basculé. Un immense déluge a détruit le cybermonde. Les flots ont détruit Léprosie et l'orphelinat. D'énormes raz de marée ont tout emporté. Et moi avec. Je suis morte ce jour là. Une vie de merde de A à Z. On aurait pu s'arrêter là, mais quand le hasard prends l'ampleur d'une farce cosmique aux proportions bibliques, tu deviens une espèce de curiosité qui ressuscite plus vite qu'un messie de la Grande Déesse. L'eau a transporté mon cadavre dans la crypte d'une abomination mort vivante obèse et millénaire. Il avait besoin de main d’œuvre pour remettre son petit caveau cosy en état, j'étais encore un peu fraîche, il m'a relevée en tant que zombie. Et j'ai recommencé à miner et à gratter les sols. Au top. Au début, je n'étais pas consciente. Mais là encore, à force de bouffer des cerveaux, la providence, qui est décidément une sacrée garce, a déterminé que je devais récupérer mes facultés mentales avec le temps. Combien d'années j'ai passé dans cette crypte à nettoyer et manger les restes du gros tas ? Bien 6 ans. Mais l'âge n'a plus d'importance quand tu es morte. Tout est figé pour l'éternité. J'avais ce corps de petite fille en décomposition pour seule incarnation. J'ai tenté de mettre fin à mes jours. Plusieurs fois. Mais je me relevais à chaque fois. Tu sais, ce que ça fait, de ne pas pouvoir mourir, Maladie ? Est-ce que tu peux seulement imaginer à quel point l'immortalité est une vaste blague ? Tout ces imbéciles qui courent désespérément après alors qu'il est dans l'ordre des choses de faire son temps et pas plus. Parce que c'est quand les règles de la nature sont violées que les emmerdes commencent salement. Pour maintenir ma conscience, j'avais besoin de bouffer des cerveaux. Tu vois où ça nous mène ? On peut pas mourir mais si on ne veux pas baver devant le lampadaire du coin, il faut défoncer la boite crânienne de ton prochain et lui sucer le cervelet à la paille.

Je... Nous sommes donc avant tout des meurtrières de masse qui ont dévoré le cerveau de centaines de personnes. Désolée de le dire aussi crûment mais c'est que le début. Si tu as déjà l'estomac en vrac, brûle cette lettre immédiatement. Parce que si tu dois retenir qu'une chose dans tout ce qui va suivre, c'est que toi, tu n'y est pour RIEN. On a fait avec les cartes qu'on nous as distribué. J'étais une cannibale anthropomorphe et j'ai chassé pour ma propre survie. J'ai fini par voir les autres comme du bétail. Que voulais-tu que je fasse d'autre ?

Servir le gros tas, ça allait bien quand je bavais les 3/4 de la journée. Mais avec un peu plus de jugeote, ça devenait pénible. Donc je me suis fait la malle. J'ai pris un des rares ferry restant pour Santa Banana, me faisant passer pour une réfugiée. J'avais trouvé dans les ruines de Léprosie des vêtements amples qui cachaient ma décomposition. Par chance, mon visage est toujours resté intact. Pour l'odeur, je m'aspergeais de parfum. J'ai embarqué sur le bateau, j'ai boulotté quelques membres d'équipage pour subsister et j'ai jeté leur cadavres par dessus bord. Qui irait soupçonner une adorable petite fille d'être un serial killer en jupons ? Je suis arrivée à Santa Banana et j'ai survécu dans les rues en bouffant des SDF. Ils n'allaient manquer à personne. C'est à cette époque que je me suis surnommée Syphilys. Pour décourager les pervers sexuels désaxés qui traînaient dans les rues de la capitale Brune. A force de voler l'argent de mes repas, j'ai fini par avoir un pécule suffisant pour intégrer l'université Brune. C'est aussi à cette époque que j'ai compris à quel point il était important d'avoir de la thune. Quand t'es pauvre et que tu vis seule dans les rues, ça t'enseigne qu'un gros dégueulasse plein aux as est plus sexy qu'un prince charmant.

Idyllique, ma vie, hein ? Attends, ça deviens encore pire. J'ai fini par devenir major de ma promotion quand je me suis fait remarquer par ma mère biologique. Elle m'a adoptée alors qu'on savait même pas qu'on était liées par le sang. Et dans la foulée, j'ai retrouvé mon père. Il s'avère que j'étais une princesse Ruthvéne de sang royal. T'imagines le conte de fées ? Moi qui n'avait jamais eu de chance, j'étais soudainement devenue une personnalité de premier plan à l'abri du besoin. J'avais un nombre conséquent de frères et sœur. Mes préférés ? Je te le dirais pas. Mais je me suis réfugiée une sacré paire de fois dans leurs ailes. C'était une période heureuse. J'avais à manger continuellement en allant chasser des paysannes Moldaves capturées à la frontière. Je les stockais dans ma grande chambre froide et je ne loupais jamais un repas ! J'avais enfin mis la tête hors de l'eau boueuse de cette crypte. Je pensais même plus que j'étais morte. Et puis, mon frère Ranael m'a emmené sur cette putain de plage, en face de la maison qu'on avait construit tous les deux. Et là, il m'avoue qu'il m'aime. Et il était sérieux. Il voulait vraiment se taper sa petite sœur mineure. Qui n'était qu'un cadavre qui plus est. Et malgré tout l'amour familial que je pouvais lui porter, désolée mais j'étais pas prête à ça. Alors, je l'ai éconduit. Sauf qu'il a fait un chantage au suicide. Je n'ai pas cédé. Je pouvais pas. Il s'est immergé dans la mer et a disparu dedans comme la merde qu'il était. Et il m'a abandonnée. Laissée seule encore une fois. J'ai toujours eu une sainte horreur d'être abandonnée. Je l'ai pas senti tout de suite, mais c'est à ce moment là que j'ai commencé à perdre mes facultés mentales. Va savoir si c'était lié. Il me fallait de plus en plus de cerveaux pour maintenir ma concentration. Alors, j'ai pris une décision idiote. J'avais besoin que quelqu'un s'occupe de moi. J'ai brisé le mariage de l'homme le plus riche du monde, Aki Elrael. J'ai poussé sa femme, Hanskaa, au suicide, je l'ai kidnappé et je l'ai forcé à signer un contrat de mariage où il devait subvenir à mes besoins, y compris dans la mort. C'est à ce moment là que j'ai révélé au cybermonde ma vraie nature. Mais pas que j'étais sur le déclin. Je suis devenue Reine. Et j'ai impitoyablement utilisé les fonds de la recherche Ruthvène pour trouver une solution. Et c'est la où j'ai fait la plus grande erreur de toute mon existence. On a pensé que si le zombie en décomposition était arrivé en fin de course, on pouvait passer au modèle supérieur. Me transformer en liche. Tu te rappelles ce que je t'ai dit sur le fait de violer les lois de la nature ? Il y a toujours une contrepartie. TOUJOURS.

Oh, ça, on a réussi. L'abomination obèse du Niarkalistan nous as même aidés. Au début, j'ai cru qu'on l'avait obligé à nous prêter main forte, mais, avec le recul, c'est lui qui a bénéficié de toute l'opération. Ni une ni deux, les phylactères royaux ont été développés dans le Royaume et lors d'un rituel nécromantique aussi rare que puissant, je suis devenue une véritable liche immuable que le temps ne pourrait jamais atteindre. Éternelle à jamais. Sauf que rien ne s'est passé comme prévu. Pour éviter d'avoir l'apparence d'un squelette, je devais continuer à dévorer des gens. En permanence. Et la transformation a eu un effet complètement insidieux : j'ai perdu mes sentiments. Ma capacité à ressentir de l'amour, de l'empathie, de la considération. Je suis devenue une froide machine emplie de pragmatisme et d'avarice. Je n'ai pas été en mesure de sauver mon mariage : il n'était plus rien pour moi. J'ai divorcé, gâchant par là la seule chance que j'aurais pu avoir d'être véritablement heureuse. J'ai tout échoué, tout. Avec une succession de mauvaises décisions qui étaient encensées par ma famille qui m'aimait telle que j'étais : un bon gros monstre. Combien de victimes on a fait, Maladie, juste pour exister ? J'ai perdu le compte. Et je ne m'en préoccupais plus. Tout devenait fade, gris et morne. J'étais éternelle. Et éternellement seule.

C'est à ce moment là qu'il est apparu. Le professeur Égide. Au début, je l'ai pris pour une menace pour mon existence. Alors j'ai pas été tendre avec lui. Son plan secret était de me ressusciter pour expier ses fautes. Et petit à petit, il m'a montré qu'un autre chemin était possible. Et la pièce maîtresse pour y arriver, c'était mon phylactère. Que j'avais confiée à ma sœur Antara. Celle-ci a tout fait pour me protéger. Tout. Et elle l'a fait par amour. Et la meilleure des intentions peut être une effroyable décision. C'est là où j'ai compris que si je ne m'extrayais pas de cet environnement familial toxique, je passerai les prochains millénaires à massacrer des gens comme l'obèse du Niarkalistan. Alors j'ai passé un pacte avec cette abomination. En échange d'une aide logistique pour venger une amie d'un groupe mafieux, je lui ai donné la moitié des pouvoirs qui étaient dans le phylactère. Mortellement affaiblie, je pourrais ainsi atteindre les laboratoires de la Seele, laisser Égide me tuer définitivement et lancer un sort de résurrection. Se faisant, je savais que je disparaîtrait définitivement. Et tu sais pourquoi, Maladie ? Parce que mère nature est impitoyable. Quand le sort sera exécuté, c'est la "moi" d'il y a 12 ans qui reviendra. La pauvre petite fille qui est morte il y a des années lors de cette funeste inondation.

Voilà. Voilà pourquoi j'ai dit que rien n'est de ta faute. Voilà pourquoi tu ne te souviendras probablement de rien, après avoir été morte pendant des années. Et voilà pourquoi j'assume et je continuerai d'assumer les victimes que j'ai commises en notre nom. Ne pleure pas sur moi. Je ne le sentirais même pas de toute manière. Tu es la dépositaire de ma volonté de vivre autrement. J'ai fait avec les cartes qui m'ont été distribués. Et à l'heure où j'écris ces lignes, je me prépare à aller rencontrer Égide en Seele. J'ai décidé de tout miser sur toi. Pour avoir une vie épanouie, heureuse et... Vivante.

Je ne peux pas te dire que je t'aime. J'en penses pas un mot. J'en suis incapable. Mais entre tes perspectives et les miennes, j'ai tranché pour nous deux.



Je suis Syphilys Von Rich DeHell, l'impitoyable Reine Liche de Ruthvénie.
Je suis Syphe, la jeune orpheline de Léprosie.
Je suis également Maladie. Quoi qu'elle puisse devenir.

Et ceci est mon testament.



Elle l'a ouverte, cette lettre. Elle l'a lu. Et elle a chialé devant plusieurs fois.

"J'ai probablement tué des gens."

Quelle naiveté. T'es une putain de psychopathe cannibale en puissance, chérie. Combien ? Combien ? Combien de personnes est-ce que j'ai mangées et mutilées ?

Que faire d'un témoignage aussi embarrassant ? Elle regarde le morceau de papier. Elle pourrait l'incendier. Personne n'en saurait jamais rien. Elle pourrait continuer sa vie comme avant. Les ignorants et les imbéciles sont bénis. Mais ça suffit les conneries. Cette lettre est le témoignage d'une succession d'erreurs. Il est peut être temps de changer la stratégie de l'échec. Elle prends son téléphone, le passe en anonyme et téléphone à un journal Ruthvène.

Bonjour. Je viens de trouver par le plus pur des hasard la correspondance écrite d'une ancienne Reine de Ruthvénie. Le document a l'air authentique et a donc une portée historique. Seriez vous intéressés pour le publier dans votre journal ?

Au petit matin, les gazettes de Ruthvénie relayeraient ces informations. Mais c'est pas pour autant qu'elle se sentirai mieux.


___


Maladie
Une petite fille tout à fait normale.
Véritable experte en bêtises, et professionnelle de l'ingratitude.
[*b] A ses heures perdues : capitaine pirate, fabricante d'armes, terroriste en jupons et épave alcoolique. [*b]


[ce message a été édité par Maladie le 11/03 à 03:11]

Saint Général M. Lancefer

11/03 (17:31)

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Citoyen

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Greffe

Je lisais la gazette Ruthvène, en pensant tomber sur un témoignage fantaisiste d'une fille possédée par Naar quand je me suis souvenu que j'ai retrouvé un document troublant. Un acte de mariage, entre Chado et cette Syphilis, qui prévoyait par ailleurs des clauses sombres, un némésis à abattre, et tout un tas de pentacle mal dessiné.

Je peux vous remettre votre contrat de mariage si vous le souhaitez. Et je vous proposerai de le brûler ensemble, en guise de purification de votre passé, car personne n'est sensé rester embourbé par le poids des actes réalisés.
Regardez moi : je suis violenté par ma pseudo femme, et il n'est pas question de rester ainsi proscrit ! Je compte bien l'éventrer à mon tour.

Nous sommes tous un moi différent du passé, et je serai différent de celui de demain. [j|]

___

Saint Général Mayfair Lancefer, Paladin de l'Unique, Baron du Bout du Pont
Vétéran des Croisades Seeliennes & "Saint Curé de Campagne" & "Vendeur de Sushi"

Maladie

11/03 (19:05)

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Citoyenne

Seele

Domicile : Trésorville

Ah parce que j'ai fricoté avec les démons en plus ?!? [§3]

J'étais déjà pas assez au fond du trou. [§x]

BRÛLEZ TOUT MONSIEUR LANCEFER. [)[]

Si ça se trouve, on était vraiment marié sous le régime de la communauté de bien, il avait des créances et je devrais rembourser ses dettes !

Vous imaginez l'horreur de cette situation ? C'est dix fois pire que l'exploration de ce manoir puant. Brrr ! [§;]

Et c'est à la fois terrible et pathétique ce qui vous arrive avec votre histoire d'homme battu. Vous voulez des bombes ? Il me reste un petit stock après le sommet de Pirée. Ca vous donnera l'occasion de sauter votre femme ! [:o]


FAIRE sauter. Pardon. Ma langue a fourchée. Que je suis étourdie.

___


Maladie
Une petite fille tout à fait normale.
Véritable experte en bêtises, et professionnelle de l'ingratitude.
[*b] A ses heures perdues : capitaine pirate, fabricante d'armes, terroriste en jupons et épave alcoolique. [*b]


[ce message a été édité par Maladie le 11/03 à 19:38]

Saint Général M. Lancefer

11/03 (19:51)

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Citoyen

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Greffe

Maladie a écrit :

OUI, j'accepte votre proposition de me fournir des bombes pour l'Ordre de l'Auriculaire d'Argent.
Merci.
Entre deux âmes tourmentées, nous parviendrons peut être à un partenariat contre toute attente ! Mais je me refuse de brûler ce torchon sans votre présence. Cela aide vous savez. Nous ferons un feu et nous lancerons des insultes sur votre prétendu ex.

___

Saint Général Mayfair Lancefer, Paladin de l'Unique, Baron du Bout du Pont
Vétéran des Croisades Seeliennes & "Saint Curé de Campagne" & "Vendeur de Sushi"

Maladie

12/03 (09:57)

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Citoyenne

Seele

Domicile : Trésorville

Quelqu'un souhaitant rester anonyme vous a téléphoné :

Très chère Maladie,
Il ne faut pas être effrayée par cette facette de toi que tu as témoigné à Pirée, cette nuit-là du sommet des dirigeants. N'as-tu pas apprécié être cette petite-fille qui a supplanté ceux qui se prétendaient être les personnes les plus influentes et puissances du cybermonde? Ces individus ont clairement cherchés leur sort, et ils ont eu bien moins que ce qu'ils méritaient réellement.
Pourquoi la justice est une notion commune à toutes les nations? Car ils ont voulu donner aux faibles une chance de perdurer dans un environnement où des forces qui les dépassaient pouvait mettre en défaut ces faibles.
Il n'y a pas à être effrayé, si tu es capable de tuer, c'est que tu as décidé de ne plus être de ceux qui se font broyer par le bien commun et la bienpensance établie. N'as-tu pas d'autres personnes que tu souhaiterais voir à tes pieds, broyés par les gravats que tu as fait effondrer sur eux? N'as-tu jamais rêvé de te débarrasser de quelqu'un?
Si une Reine ruthvène a su diriger sa nation en embrassant la magie de la mort, crois-tu qu'elle n'a jamais tué? Crois-tu que cela ne fait pas parti de toi non plus?
Si tu es respirante de vie, ta nature profonde reste inchangée et lutter contre serait t'amener doucement vers une mort certaine. De nouveau?
Avoir peur de ce que tu es, ne fera que de te rendre plus faible... et les faibles se font indéniablement éliminer par les forts.
Tu as prouvé que tu sais te battre, alors s'il y a des morts c'est qu'ils n'étaient plus assez forts pour être parmi les vivants.
Apprends à comprendre ta nature, apprends à user de tes forces et tu verras que cette jeune vie qui s'offre à toi, prendra tout son sens.
Le Niarkalistan, la province de la nuit éternelle. Tout ceci a débuté là-bas, alors peut-être y trouveras-tu des réponses?
Prends garde, n'oublie pas ta lanterne là bas.


Oh, tiens, quelqu'un m'a envoyé un gros message pendant la nuit... [:o]

[§3]

Mais c'est quoi ce cybermonde de désaxés qui envoie des messages anonymes pareils aux petites filles ?!?
[§x]

Allons bon. Jamais elle ne céderai à ses plus bas instincts. Elle prends un petit déjeuner très plaisant, en pleine forme, avec son charmant interlocuteur du moment. Et à aucun moment, elle n'a eu des pensées impures. Jamais elle n'a imaginé refermer ses mains sur sa gorge et serrer... Serrer... SERRER jusqu'à ce que cette petite merde soit aussi violette qu'un oursin. Elle le regarde et lui sourit amicalement. Jamais. Puis-ce qu'on vous le dit.

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Maladie
Une petite fille tout à fait normale.
Véritable experte en bêtises, et professionnelle de l'ingratitude.
[*b] A ses heures perdues : capitaine pirate, fabricante d'armes, terroriste en jupons et épave alcoolique. [*b]


[ce message a été édité par Maladie le 12/03 à 09:58]

Saint Général M. Lancefer

12/03 (11:37)

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Citoyen

Royaume de Ruthvénie

Domicile : Greffe

J'ai pensé à vous dans mon bain, Maladie. Vous savez, nous sommes parfois confrontés à des croisements dans notre vie. On a l'impression de foncer dans un mur, métaphore de nos problèmes existentiels, et nous avons le choix de tourner à gauche ou à droite. De prendre la pilule bleue, ou rouge. Il n'est pas trop tard pour choisir la bonne direction.

Les âmes tourmentées sont celles qui souvent peuvent se retrouver dans l'arc de rédemption de l'Unique, laver son passé en faisant désormais des actions Justes, selon Sa vie. Croyez moi, il n'y a rien de plus sain que de frotter son âme en combattant ses propres démons, parfois littéralement, pour ensuite devenir celle que vous étiez toujours aspirée à devenir : une jeune fille qui n'est pas Syphilis la maudite.

Allons brûler votre passé ! Et pourquoi pas brûler le Niarkalistan, s'il le faut.

___

Saint Général Mayfair Lancefer, Paladin de l'Unique, Baron du Bout du Pont
Vétéran des Croisades Seeliennes & "Saint Curé de Campagne" & "Vendeur de Sushi"
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Forum > La Taverne > J'ai probablement tué des gens.

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