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KraDesk

09/10/13 (23:17)

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[*o] L'Orthographe Pour les Nuls©, le retour ! [*o]


Kraland, son staff et ses modérateurs ne sont pas Bernard Pivot. Ceci n'est pas à prendre comme une leçon mais comme une aide fournie par le site pour celles et ceux qui se questionneraient sur les règles orthographiques parfois biscornues de notre langue française. Bien que nous incitions les membres du site à soigner leur message, nous ne leur tomberons pas dessus si ils n'appliquent pas à la lettre chacune de ces règles.

Ce topic fut créé jadis par [*b]Jhiday[*b] puis perdu lors du crash. Nous remercions le joueur de Beldom d'en avoir sauvegardé une copie fidèle (ou presque), ce qui a permis de le recréer.


[*n][*n] Table des matières [*n][*n]
(liens dans les titres)


I. Règles de Base : Conjugaison
a) conjugaison élémentaire
b) -er / -é
c) -rai / -rais
d) si + -rais

II. Règles de base : Grammaire
a) L'accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir)
b) L'accord du verbe conjugué avec être
c) COD / COI
d) La concordance des temps

III. Règles de base : Bien écrire
a) Toute phrase commence par une majuscule et se termine par un point.
b) La ponctuation et les espaces
c) Accents sur les majuscules
d) La place du tiret (trait d'union)

IV. Règles de base : Ne confondons pas...
a) ai / est /et
b) son / sont
c) a / à
d) se / ce
e) s'est / c'est / ses / ces
f) ça / sa
g) ou / où
h) la / là
i) du / dû
j) peu / peux / peut
k) peut-être / peut être
l) tout / tous / toux
m) quelle / qu'elle
n) leur / leurs
o) Qu'en / quand / quant
p) Or / Hors

V. Règles de base : Deux petites erreurs récurrentes
a) au / chez
b) à / de

VI. Règles Avancées : Orthographe générale
a) le pluriel des mots simples
b) le pluriel des mots composés
c) Terminaison du participe passé
d) Le 't' euphonique
e) Les verbes se terminant par -/endre/
f) -emment / -amment
g) Le tréma
h) -té, -tié
i) -n- devient -m-
j) Les noms de couleurs
k) Les jours et les mois
l) le "de" nobiliaire
m) Noms de localités commençant par 'Le'

VII. Règles Avancées : Les pièges orthographiques
a) les fautes d'orthographe trop fréquentes
b) Une ou deux consonnes ?
c) Pas d'accent sur les mots suivants
d) Une autre série de mots souvent maltraités
e) masculin ou féminin ?
f) N'oubliez pas le 'h'
g) N'oubliez pas le 'i'
h) les 3 mots qui changent de genre
i) le son /euil/
j) les verbes commençant par 'ag'
k) tête-bêche
l) Les gens
m) Espèce de s...
n) Il n'en a pas
o) œil
p) Mourir, courir, nourrir
q) Aucun, Aucuns, Aucune, Aucunes
r) Trop
s) Un peu de prononciation

VIII. Règles Avancées : Les pièges grammaticaux
a) avant que / après que
b) C'est moi qui / c'est toi qui
c) par + singulier ou pluriel ?
d) Sans + singulier ou pluriel ?
e) La "double question"
f) Quiconque
g) [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal
h) Orthographe des adjectifs verbaux
i) Y
j) laisser, faire + infinitif
k) N'avoir d'égal que
l) avoir l'air fou / l'air folle
m) Un verbe difficile : moudre

IX. Règles Avancées : Les nombres
a) Plus d'un, moins de deux
b) Singulier ou pluriel ?
c) deuxième / second
d) Des chiffres et des lettres
e) Demi / Demie
f) Euro / centime

X. Règles Avancées : Ne confondons toujours pas...
1ère sous-partie
1) À l'instar de / À l'insu de / À l'issue de
2) Affaire / à faire
3) Affleurer / Effleurer
4) Affliger / Infliger
5) Agonir / Agoniser
6) Aller / Être
7) Apporter / Amener
8) Attention / intention
9) Balade / Ballade
10) Bimensuel / bimestriel
11) Bribes / Bride
12) ça / çà
13) Ça / Cela
14) Ceci / Cela
15) censé / sensé
16) chair, chaire, cher, chère
17) coasser / croasser
18) Collision / Collusion
19) Compréhensible / Compréhensif
20) Conjecture / Conjoncture

2ème sous-partie
21) Consommer / Consumer
22) Conte / Compte / Comte
23) Cour / Court / Cours / Courre
24) De par / De part
25) Décennie / Décade
26) Décerner / Discerner
27) défenseur / défendeur
28) Dénudé / Dénué
29) Désintéressement / Désintérêt
30) Différencier / Différer
31) Différent / Différend
32) Dissolu / dissous
33) Drastique / Draconien
34) Effraction / Infraction
35) Elucider / Eluder
36) Emigré / Immigré
37) Eminent / Imminent
38) Empire / Emprise
39) Enduire / Induire
40) Entretemps / Entre-temps

3ème sous-partie
41) Eruption / Irruption
42) Envi / envie
43) Esquisser / Esquiver
44) Evoquer / Invoquer
45) flan / flanc
46) Fois / Foi / Foie / Foix
47) Français / français
48) Infecter / Infester
49) Méritant / Méritoire
50) non / non-
51) notre / nôtre
52) Numérique / digital
53) On / L'on
54) Le plus / La plus
55) Paraphrase / Périphrase
56) Partial / Impartial / Partiel
57) Participer à / Participer de
58) Perpétrer / Perpétuer
59) Personnaliser / Personnifier
60) Plein de / Pleins de

4ème sous-partie
61) Plutôt / plus tôt
62) Poil, poêle, poèle
63) près de / prêt à
64) Prodige / Prodigue
65) Prolongation / Prolongement
66) Public / Publique
67) Quelquefois / Quelques fois
68) Quel que soit / Quelque ... soit
69) Quoique / quoi que
70) Sigle / Acronyme
71) Subvenir / Survenir
72) Tache / tâche
73) Tante / Tente
74) Temps / tant / t'en / tend / tends / taon
75) Tenu / Ténu
76) tort / tord
77) Vénéneux / Venimeux
78) Vers / Vert / Verre / Ver / Vair
79) Voie / voix / vois / voit / voua
80) Voir / Voire

XI. Règles Avancées : Quelques petites choses à éviter
a) Les pléonasmes
b) Avoir facile / avoir difficile / avoir dur
c) Ils croient / croivent / croyent
d) Quoi ça pour

XII. Règles Avancées : Attention aux usages abusifs
a) Année-lumière
b) Définitivement
c) Promettre
d) Régulièrement
e) Versatile

XIII. Règles Avancées : Expressions pièges
1) a priori, a posteriori
2) Abréviation de Monsieur
3) aller de soi
4) Les appas d'une femme
5) Autant pour moi / Au temps pour moi
6) Bayer aux corneilles
7) battre son plein
8) Un cauchemar
9) Coucher de soleil
10) De toute façon
11) En un tournemain / En un tour de main
12) L'état de droit
13) etc.
14) Faire ou ne pas faire long feu ?
15) Gageure
16) Je vous saurais gré
17) Là où le bât blesse
18) Malgré que
19) Nu-pied / Pied nu
20) Par acquit de conscience
21) Par voie de presse
22) Prendre à témoin
23) Pour ce faire
24) Quand même
25) sabler ou sabrer le champagne ?
26) Sens dessus dessous
27) Soi-disant
28) Suite à à la suite de
29) Vive
30) Vous n'êtes pas sans savoir

XIV. Quelques outils utiles
a) Correcteurs orthographiques
b) Dictionnaire orthographique en ligne

[ce message a été édité par KraDesk le 09/02 à 01:28]

KraDesk

10/10/13 (14:11)

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I. Règles de Base : Conjugaison

a) conjugaison élémentaire Pour vous aider => le Conjugeur

Il y a 3 catégories de verbes en français, les verbes finissant par :
1- er
2- ir
3- tous les autres

Les verbes en 'er' ne prennent pas 's' à la première personne du singulier du présent de l'indicatif (je).
==> je donne, je demande, je range...

Ces mêmes verbes en 'er' ne prennent pas 's' à la deuxième personne du singulier de l'impératif.
==> donne-moi 10 €, range ta chambre, demande de l'aide à ton frère...

b) -er / -é

Remplacez le verbe conjugué par 'finir'.
- Si vous dites finir, écrivez alors 'er'
- Si vous dites fini, écrivez alors 'é'

Quelques exemples...
- Je vais mang... ==> Je vais finir ==> Je vais manger
- Il a voulu m'entub... ==> Il a voulu me finir ==> Il a voulu m'entuber
- Il a essay... de trich... ==> Il a fini de finir ==> Il a essayé de tricher

c) -rai / -rais

- rai = futur de l'indicatif.
- rais = conditionnel

Je viendrai demain.
Si je le pouvais, je viendrais, mais...
Si tu trompais ta femme, tu le lui dirais ?
Je crois que je partirai vers 20 heures.

d) si + -rais


Si, quand il exprime une condition, ne doit jamais être suivi du conditionnel (-rais).

Si j'avais su, je ne serais pas venu.
et non
Si j'aurais su, je ne serais pas venu.

Donc
- Je le ferais si j'aurais le temps.
- Si j'aurais de l'argent, j'achèterais une Ferrari
- Je parlerais mieux si j'aurais pas séché les cours
sont tous des fautes !

Cependant, la règle qu'enseignent certains ("Jamais de -rais après un si") est incorrecte.
Il existe en effet certains cas où un si sera suivi d'un conditionnel (-rais) quand le si n'exprime pas une condition.

[ce message a été édité par KraDesk le 17/10 à 18:56]

KraDesk

10/10/13 (17:23)

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II. Règles de base : Grammaire

a) L'accord du verbe avec son C.O.D. (verbe conjugué avec avoir)

COD = complément d'objet direct.
la règle : le verbe conjugué avec avoir s'accorde avec le COD si celui-ci est placé devant.

Comment comprendre cette phrase ?

Pierre a mangé la tarte
Pierre : sujet
a mangé : verbe
la tarte : COD

la tarte (le COD) se trouve après le verbe, donc on n'accorde pas le verbe avoir avec son COD.

La tarte que pierre a mangée.
"que" qui est ici le COD (que remplace la tarte) est devant le verbe, donc "mangée" s'accorde avec "tarte", féminin singulier.

J'ai acheté 4 barrettes de mémoire.
les barrettes de mémoire (le COD) se trouvent après le verbe, donc pas d'accord.

Les barrettes de mémoire que j'ai achetées.
"que" qui est ici le COD (que remplace les barrettes de mémoire) est devant le verbe, donc "achetées" s'accorde avec "barrettes de mémoire", féminin pluriel.

b) L'accord du verbe conjugué avec être

Le verbe conjugué avec être s'accorde avec le sujet :
- Il est parti
- Ils sont partis
- Elle est partie
- Elles sont parties

c) COD / COI

C'est à dire complément d'objet direct / complément d'objet indirect.

RAPPEL : le verbe conjugué avec avoir s'accorde avec le COD si celui-ci est placé devant.
2 exemples :
- J'ai mangé une pomme.
==> La pomme que j'ai mangée
Le COD est ici 'que' qui remplace 'pomme' nom féminin. 'Que' est devant, donc on accorde.
- J'ai planté mes disques durs.
==> Les disques durs que j'ai plantés
Le COD est ici "que" qui remplace "disques durs" masculin pluriel. "Que" est devant, donc on accorde.

Pourquoi dès lors n'y a-t-il pas d'accord dans les phrases suivantes ?
- La femme à qui j'ai parlé
- Les femmes auxquelles j'ai pensé
- Les femmes dont j'ai rêvé

Parce que qu'il n'y a pas ici de COD mais des COI, des compléments d'objet indirect !
Or, le participe passé conjugué avec avoir s'accorde avec le COD (et non le COI) si celui-ci est placé devant.

Comment distinguer COD et COI ?
Remettons les phrases sous une forme plus simple :
- J'ai mangé la pomme ==> COD
- J'ai planté les disques durs ==> COD
- J'ai parlé à la femme ==> COI
- J'ai pensé aux femmes ==> COI

C'est donc le "à" ou "aux" ou "dont" (la préposition) qui fait toute la différence entre le COD et le COI !

d) La concordance des temps

La concordance des temps, c'est la relation entre le temps de la proposition principale et de la subordonnée.

1. Concordance des temps commandée par le sens
Il s'agit de traduire la relation chronologique.
==> Je crois qu'elle est folle de moi. (présent)
==> Je crois qu'elle était folle de moi. (imparfait)
==> Je crois qu'elle sera folle de moi. (futur)

Les temps composés expriment l'antériorité par rapport à un moment donné (passé ou à venir), mais accompli.
- Je te raconte ce que je vois (simultanéité)
- Je te raconte ce que j'ai vu (antériorité, fait accompli)
- Je te racontais ce que je voyais (simultanéité)
- Je te racontais ce que j'avais vu (antériorité dans le passé, fait accompli)
- Je te raconterai ce que je verrai (simultanéité),
- Je te raconterai ce que j'aurai vu (antériorité dans le futur, fait accompli)
- Il partit dès qu'il entendit le signal (simultanéité)
- Il partit dès qu'il eut entendu le signal (antériorité dans le passé, fait accompli).

2. Concordance des temps obligatoire
Dans certains cas, la relation entre les temps est une certitude grammaticale.
- futur -> futur antérieur
- conditionnel -> conditionnel passé
==> Il est convenu qu'on vous préviendra (futur) dès qu'une décision aura été prise (futur antérieur).
==> Il était convenu qu'on vous préviendrait (conditionnel) dès qu'une décision aurait été prise (conditionnel passé).

- présent -> passé composé
- imparfait -> plus-que-parfait
==> Je fais ce que je veux (présent + présent),
==> Il faisait ce qu'il voulait (imparfait + imparfait).
==> Je crois que je me suis trompé (présent + passé composé),
==> Il croyait qu'il s'était trompé (imparfait + plus-que-parfait).

3. Concordance des temps au subjonctif
- Quand le verbe de la principale est au présent ou au futur, celui de la subordonnée est au subjonctif présent :
==> Je crains qu'il ne soit trop tard. (présent + subjonctif présent)

- Quand le verbe de la principale est à un temps du passé (récit), celui de la subordonnée est à l'imparfait du subjonctif :
==> Je craignais qu'il ne fût trop tard (imparfait + imparfait du subjonctif).

- Pour exprimer l'aspect accompli dans la subordonnée, on emploie soit le passé, soit le plus-que-parfait du subjonctif :
==> Je crains que mes paroles n'aient été mal interprétées (présent + passé du subjonctif).
==> Il craignait que ses paroles n'eussent été mal interprétées (imparfait + plus-que-parfait du subjonctif).

Remarques
Dans la langue courante, on emploie souvent le présent ou le passé composé du subjonctif au lieu de l'imparfait ou du plus-que-parfait de ce mode, c'est à dire qu'on se borne à exprimer l'opposition entre le non accompli et l'accompli:
==> J'avais peur qu'il soit trop tard (subjonctif présent = non accompli).
==> il avait peur que ses paroles aient été mal interprétées (passé du subjonctif = accompli).

Même dans la langue soignée, l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif ne sont guère usuels qu'à la 3e personne (sauf pour être et avoir, où toutes les personnes peuvent s'employer):
- Je craignais que vous n'arriviez en retard (subjonctif présent).
et non :
- Je craignais que vous n'arrivassiez en retard (imparfait du subjonctif).

[ce message a été édité par KraDesk le 06/02 à 17:00]

KraDesk

17/10/13 (18:20)

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III. Règles de base : Bien écrire

a) Toute phrase commence par une majuscule et se termine par un point.

"Point" est bien entendu compris au sens large, et inclut les points d'interrogation (?), d'exclamation (!) et de suspension (...).

Notons aussi :
- On ne met en général pas de point à la fin des titres, mais c'est la seule exception ;
- Dans les listes (comme celle-ci), il est courant de mettre en majuscule le début de chaque ligne, la fin étant en général marquée par un point-virgule ;
- On ne cumule jamais deux points (au sens large) à la suite (il faut faire attention avec les citations, les abréviations du type etc. et les parenthèses).

b) La ponctuation et les espaces

=> Jamais d'espace avant la virgule et le point, toujours un espace après.
=> Toujours un espace avant et après le point-virgule, le point d'interrogation, le point d'exclamation et les deux points.
=> Pour les parenthèses et les guillemets :
- il y a toujours un espace avant et jamais après le signe ouvrant.
- il y a toujours un espace après et jamais avant le signe fermant.
!!! Guillemets "" : espace avant l'ouvrant et après le fermant.
!!! Guillemets « » : espace avant et après les deux.

=> Pas d'espace ni avant ni après l'apostrophe et le trait d'union.

c) Accents sur les majuscules

Quant à l’utilisation des accents sur les majuscules, il est malheureusement manifeste que l’usage est flottant.

Il convient cependant d’observer qu’en français, l’accent a pleine valeur orthographique. Son absence ralentit la lecture, fait hésiter sur la prononciation, et peut même induire en erreur.
=> ILLUSTRE/ILLUSTRÉ
=> BISCUITS SALES / BISCUITS SALÉS

On veille donc, en bonne typographie, à utiliser systématiquement les capitales accentuées.
Il en va de même pour le tréma et la cédille.

d) La place du tiret (trait d'union)

1. Quand on inverse sujet et verbe, il faut un tiret :
- On peut => Peut-on ?
- Il veut => Veut-il ?
- Il est => Est-il ?
- C'est => Est-ce ?
- Elles chantent => Chantent-elles ?
- Ils pleurent => Pleurent-ils ?

2. En cas d'insertion d'un 't' euphonique, on insère un tiret de part et d'autre :
- Où va-t-il ?
- Pourquoi crie-t-elle ?
- Depuis quand pleure-t-il ?
- Réessaye-t-on ?

3. Quand on inverse verbe et COD pro nominalisé (mais pas entre le COD et le COI) :
- Donne-le moi (tiret entre 'donne' et 'le' mais pas entre 'le' et 'moi')
- Rends-le lui (idem)
- Explique-le lui (idem)
- Prends-la
- Fais-le

4. Quand on inverse verbe et COI pro nominalisé :
- Donne-moi l'heure
- Fais-lui plaisir
- Dis-lui la vérité
- Parle-lui en (qu'on ne prononce pas 'parle-lui zen')

[ce message a été édité par KraDesk le 07/02 à 00:06]

KraDesk

17/10/13 (18:53)

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IV. Règles de base : Ne confondons pas...

a) ai /est /et

Ai vient du verbe "avoir"
Est, du verbe être
"Et" permet un ajout => "il a un karash en peluche et une chenille en chiffon."

Astuce :
"Je lui ... déjà envoyé une lettre." => dans ce cas, simplifiez au maximum votre phrase pour trouver le bon mot "j'... envoyé une lettre". A la 1ère personne du singulier (au présent), le verbe "être" se conjugue "je suis", il s'agit donc du verbe avoir "Je lui ai déjà envoyé une lettre".

b) son / sont

- 'sont' est un verbe, le verbe être, à la troisième personne du pluriel de l'indicatif présent.
- 'son' est un adjectif possessif (il marque l'appartenance de quelque chose à quelqu'un par exemple) ou une partie d'une céréale ou encore un bruit. Ce mot peut donc vouloir dire 3 choses différentes :

Ils sont fous.
Son ordinateur ne démarre plus...
Sont-ils arrivés ?
Est-ce son tour ?
Ces pulls sont-ils à son goût ?
J'ai mangé un pain au son.
J'ai déjà entendu ce son quelque part.

c) a / à

Très simple :
Si on peut remplacer le 'a' par avait, il s'agit alors d'un verbe, il ne faut donc pas d'accent. Sinon on met un accent.

Il a menti => on peut dire 'il avait menti' => pas d'accent.
Je pense à Lorelei => on ne peut pas dire 'Je pense avait Lorelei' => donc un à.

d) se / ce

- se est un pronom réfléchi : il se demande = il demande à lui-même.
- ce est un déterminant démonstratif : ce chien = ce chien-là

Il se demande si elle se doute qu'il se la ferait bien.
Il se dit qu'elle se la joue
Ce garçon se tue à la tâche.
Je veux ce modèle de graveur.
Qui se décide pour ce week-end.
Se peut-il qu'il se trompe ? (Il se peut qu'il se trompe)
Ce sera la semaine prochaine.

e) s'est / c'est / ses / ces

s'est : le "e" du "se" s'efface car le mot qui suit commence par une voyelle => "se est" devient "s'est".
c'est : démonstratif, même chose qu'au-dessus, le "e" du "ce" s'efface devant une voyelle.

C'est vrai.
C'est la meilleure.
C'est une femme très intelligente.
Il s'est blessé.
Elle s'est trompée.
On s'est perdus.
S'est-il jamais demandé si c'était vrai ?

"Ses" est utilisé dans le cas d'une appartenance (Ce sont ses jouets. Elle a mis ses chaussettes), dans ce cas, il est signifié que les jouets/chaussettes appartiennent à quelqu'un.
"Ces" est un déterminant démonstratif, la forme pluriel du "ce". Il est utilisé pour montrer quelque chose => Regardez ces chiens là-bas. (ne démontre pas une appartenance à quelqu'un)

f) ça / sa

- 'sa' est un possessif. On peut le remplacer dans la phrase par 'ma' ou 'ta'.
==> J'ai couché avec sa femme.
==> Je lui ai volé sa voiture.

- 'ça' signifie ceci ou cela :
==> Rooooh, cette cochonne, regarde-moi ça !
==> Dis, ça t'intéresse une 147 neuve à 5000 €, je suis pressé de la vendre.

g) ou / où

- indique le lieu :
==> Où est-il ?
==> Je mets ça où ?
==> Où as-tu mal ?

- ou est une conjonction de coordination : deux possibilités sont opposées l'une à l'autre.
==> Tu aimes les brunes ou les blondes ?
==> Je mets ça ici ou là ?
==> Tu désires du fromage ou un dessert ?

h) la / là

- 'la' est un article (la femme, la chienne) ou un pronom (il la regarde, il la dévisage). L'équivalent de 'le' mais au féminin.
(Il s'agit aussi d'un son en musique)

- 'là' indique le lieu. On peut le remplacer par 'là-bas'.
Où est-elle ? Là.
Remets-ça là tout de suite.

i) du / dû

- du est l'article indéfini (du parfum, du temps, du couscous)
- dû est le verbe devoir (j'ai dû l'achever), ou un nom signifiant "ce qui est dû" (rendez-lui son dû)

j) peu / peux / peut

- 'peu' veut dire 'pas beaucoup de' et reste toujours singulier.
- 'peut' vient de pouvoir, troisième personne du singulier, indicatif présent : il peut.
- 'peux' vient de pouvoir, première et deuxième personnes du singulier, indicatif présent : je peux, tu peux.
- 'peus' n'existe pas.

k) peut-être / peut être

- "peut-être" avec trait d'union = sans doute, probablement.

- "peut être" sans trait d'union = pouvoir être.
Ce garçon peut être agressif quand il a bu !

l) tout / tous / toux

- tout représente quelque chose d'entier, une unité :
Il a tout pris, j'ai tout essayé, tout est à refaire.
(il a pris le tout, j'ai essayé le tout, le tout est à refaire)

- tous distingue chaque unité dans un ensemble, comme si on les comptait.
Ils sont tous partis (jusqu'au dernier), ils ont tous redoublé.

- Une toux est le début de la maladie (c'est le fait de tousser).

m) quelle / qu'elle

Assez simple aussi.
- Si on peut remplacer par "que elle" alors c'est "qu'elle".
- "Quelle", en un mot, est le féminin de "Quel".

n) leur / leurs

1. Quand il s'agit d'un adjectif possessif :
(mon ton son ma ta sa mes tes ses notre votre leur nos vos leurs), on accorde avec le(s) substantif(s) qui sui(ven)t.
=> C'est leur chien - Ce sont leurs chats

2. Quand il s'agit d'un pronom personnel (= à eux), pas de 's'.
=> Je leur parle, l'argent qu'ils leur ont volé

o) Qu'en / quand / quant

- Qu'en = la contraction de 'que en' :
Il ne roule qu'en voiture.
Il ne travaille qu'en été...

- Quand = lorsque :
Quand tu auras fini, fais-moi signe.
Quand on n'a que l'amour...

- Quant = une locution, suivie de 'à', 'au' ou 'aux'.
Quant à vous cher amis, nous allons avoir une petite discussion.
Quant aux fautes d'orthographe, sachez que...

p) Or / Hors

- Hors = en dehors de :
=> Le joueur était hors-jeu
=> L'ascenseur est hors service
=> Il était vraiment hors de lui
=> Il est hors de question de se remettre à travailler.
=> Miam, ce hors d'oeuvre est délicieux
=> J'ai mis le voleur hors d'état de nuire.
=> Ce bijou en or est hors de prix
=> Sans s'en rendre compte, il s'est mis hors-la-loi

- Or est une conjonction de coordination... ou un métal précieux
=> L'espace d'un instant, je me suis cru riche. Or, tout ce qui brille n'est pas or.

[ce message a été édité par KraDesk le 07/02 à 00:06]

KraDesk

17/10/13 (19:05)

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V. Règles de base : Deux petites erreurs récurrentes

a) au / chez

Simple :
- Chez : on dit Je vais chez le dentiste, je vais chez le coiffeur, je vais chez le médecin... parce que ce sont des personnes.
- Au : je vais au garage, je vais au supermarché, je vais au bowling... parce que ce ne sont pas des personnes...

b) à / de

- 'à' marque l'appartenance après un verbe :
Cette chienne appartient à mon père
- 'à' peut aussi être utilisé devant un pronom :
Une combine à eux, une habitude bien à elle
- 'de' doit être utilisé entre deux noms, jamais 'à' :
La femme de mon père, la voiture de ma mère, l'ordinateur de ma sœur, un ami de mon frère.

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KraDesk

17/10/13 (19:28)

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VI. Règles Avancées : Orthographe générale

a) le pluriel des mots simples

1. Les noms en -ail font leur pluriel en -ails.
Exceptions : bail, corail, soupirail, travail, vantail, vitrail, qui font leur pluriel en -aux.
=> ail fait au pluriel aulx, mais en termes de botanique on dit également des ails.

2. Les noms en -al font leur pluriel en -aux.
Exceptions : bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, festival, récital, régal... qui font leur pluriel en -als.
==> idéal fait au pluriel idéals ou idéaux.

3. Les noms en -au, -eau et -eu prennent un x au pluriel.
Exceptions : landau, sarrau, bleu, pneu, émeu, lieu (poisson), qui prennent un s.

4. Les noms en -ou font leur pluriel en -ous.
Exceptions : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou, qui prennent un x.

b) le pluriel des mots composés

1. Noms composés s'écrivant en un seul mot
Le dernier élément prend seul la marque du pluriel :
- des bonheurs, des portefeuilles...
Exceptions : mesdames, mesdemoiselles, messieurs, messeigneurs, bonshommes, gentilshommes.

2. Deux noms, adjectif + nom ou deux adjectifs
Les deux mots prennent la marque du pluriel :
- une porte-fenêtre, des portes-fenêtres
- un rouge-gorge, des rouges-gorges
- un oiseau-mouche, des oiseaux-mouches
- un sourd-muet, des sourds-muets...

3. Nom + adjectif
Ce n'est alors pas un nom composé et on ne met donc pas de tiret entre les deux : des gardes champêtres, des châteaux forts...
Exceptions : des coffres-forts, du fer-blanc...

Grand, franc : si le premier élément est grand ou franc, il ne prend la marque du pluriel qu'au masculin :
- un grand-père, des grands-pères
- une grand-mère, des grand-mères
- un Franc-Comtois, des Francs-Comtois
- une Franc-Comtoise, des Franc-Comtoises...

4. Nom complété d'un autre nom
Le premier seul prend la marque du pluriel :
- un chef-d'œuvre, des chefs-d'œuvre
- un bouton-d'or, des boutons-d'or
- un timbre-poste, des timbres-poste
- une pomme de terre, des pommes de terre
- un hôtel de ville, des hôtels de ville
Exceptions : pot-au-feu, rez-de-chaussée... sont invariables.

5. Verbe + un complément
Le nom seul varie, à moins que le sens ne s'y oppose :
- un tire-ligne, des tire-lignes
mais :
- un faire-part, des faire-part
- un gratte-papier, des gratte-papier
- un porte-plume, des porte-plume
- un porte-clefs, des porte-clefs
- un réveille-matin, des réveille-matin...

6. Mots composés avec garde
Si le nom composé désigne une personne, garde est alors considéré comme un nom (gardien) : des gardes-chasse
Si le nom composé désigne un objet, garde est alors un verbe (invariable) : des garde-fous

c) Terminaison du participe passé

Il n'est pas question ici de l'accord du participe passé abordé lors de leçons précédentes, mais de la terminaison du participe passé masculin singulier.

==> L'affront subi / subit / subis l'a mis dans une colère noire.
==> Le chemin pri / prit / pris s'est avéré plus long.
==> Le chemin choisi / choisit / choisis s'est avéré plus long.
==> Le politicien élu / élut / élus est un escroc.
==> L'étudiant admi / admit / admis pourra s'estimer heureux.

Le truc : mettez-le au féminin et vous entendrez s'il y a une consonne muette ou non !

==> L'humiliation subie => L'affront subi.
==> La voie prise => Le chemin pris.
==> La voie choisie => Le chemin choisi.
==> La politicienne élue => Le politicien élu.
==> L'étudiante admise => L'étudiant admis

d) Le 't' euphonique

C'est un 't' ajouté pour des raisons acoustiques.
- Il peut le faire... Peut-il le faire : normal.
- Il va le faire... Va-t-il le faire : on ajoute un 't' dit euphonique pour des raisons de prononciation

Pour ce qui est de l'orthographe : un tiret de part et d'autre, pas d'apostrophe.
va't-il : FAUX
va-t'il : FAUX
vat-il : FAUX
va t-il : FAUX
va-t il : FAUX
va t il : FAUX
va-t-il : CORRECT

e) Les verbes se terminant par -/endre/

Les verbes dont la terminaison se prononce /endre/ se terminent par -endre : reprendre, vendre, apprendre
==> 2 exceptions : épandre et répandre.

f) -emment / -amment

Comment savoir comment écrire la terminaison des adverbes ? Patiemment ou patiamment ?
Violamment ou violemment ?
Il suffit de regarder la terminaison de l'adjectif sur lequel est construit l'adverbe et utiliser la même lettre.

Patient => e => Patiemment
Violent => e => Violemment
Intelligent => e => Intelligemment
Brillant => a => Brillamment
Etonnant => a => Etonnamment

g) Le tréma

Le tréma est un signe que l'on place au-dessus des voyelles a, e, i, u, pour indiquer que cette voyelle doit être prononcée séparément de celles qui l'entourent.

- Sur le « e » de :
=> canoë, Israël, Noël...
=> mais : goéland, goélette, goémon, moelle, poêle, poème, poésie, israélien...
Remarque
=> Le ë n'est pas prononcé dans : Mme de Staël, Saint-Saëns.

- Sur le « i » de :
=> aïeul, faïence, égoïste, haïr, maïs, ouïe, inouï, coïncider, coïnculpé...
=> mais : coincer, Saigon, séquoia, Hanoi, oui, ouistiti, éblouir...

- Sur le « u » de :
=> aigüe, ambigüe, ambigüité, exigüe, exigüité, contigüe, cigüe, Saül, Esaü, capharnaüm.

Note : La réforme orthographique de 1990 déconseille les anciennes formes peu logiques où le tréma surmontait des lettres muettes (exemple : aiguë) et propose d'étendre cet usage aux mots à prononciation ambigue (gageüre au lieu de gageure).

h) -té, -tié

Les noms féminins en '-té', '-tié' n'ont pas de 'e' final : l'amitié, la bonté, la beauté, la saleté, la variété.
=> Exceptions : les noms de contenance : (une brouettée, une pelletée) et cinq noms courants : dictée, jetée, montée, pâtée, portée.

i) -n- devient -m-

Devant m, p et b, on remplace la lettre n par m : tomber, plomber...
=> exceptions : bonbon, bonbonnière, bonbonne, embonpoint, néanmoins.

j) Les noms de couleurs

1. Les adjectifs de couleur tels que blanc, noir, vert, jaune, bleu, etc. s'accordent en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rapportent.
=> La secrétaire a commandé des stylos rouges et des stylos verts.
Liste des couleurs :
beige, bis, blanc, bleu, blond, brun, châtain, cramoisi, écarlate, fauve, glauque, gris, incarnat, incolore, infrarouge, jaune, mauve, noir, pers, pourpre, rose, rouge, roux, ultraviolet, vermeil, vert, violet, zinzolin.


2. Certains noms désignent des minéraux, des végétaux, etc. Ces noms restent invariables lorsqu'ils sont employés avec une valeur d'adjectif pour exprimer une couleur.
=> Elle portait des collants marine.
=> Les chemises champagne contiennent les factures et les chemises cerise les avis d'échéance.

Marron et orange sont dans ce cas : ils ne s'accordent jamais lorsqu'ils servent à exprimer la couleur.
=> Des lacets marron.
=> Il avait choisi des bordures orange pour son graphique.
Astuce : L'invariabilité en genre, plus évidente (on ne dit pas "maronne"), doit rappeler l'invariabilité en nombre

3. Lorsqu'une couleur est exprimée par deux termes ou plus, ces termes restent invariables, qu'il s'agisse de noms ou d'adjectifs.
=> Des motifs rouge foncé apparaissent sur le dessin.
=> Les mots en caractères bleu-vert sont définis dans le lexique.

k) Les jours et les mois

1. Les noms de jour et de mois sont des noms, qui tout comme les autres noms ont un pluriel.
=> Nous recevons le public tous les lundis.
=> Kevin et Marjorie passent leurs dimanches à la campagne.
=> Nous avons déjà eu des juins plus ensoleillés.

2. Matin et soir restent eux au singulier quand ils sont apposés à un nom de jour.
=> Accueil du public : tous les lundis matin.

3. Les noms de mois sont rarement employés au pluriel. On préfère généralement la tournure avec des mois de... Dans ce cas, le nom du mois reste au singulier.
=> Nous avons déjà eu des mois de juin plus ensoleillés.

4. Les jours et les mois ne prennent pas de majuscule (sauf en début de phrase bien entendu).

l) le "de" nobiliaire

1. La particule de placée devant les noms de famille marque le plus souvent l'origine. Elle n'apparaît que lorsque le nom est précédé d'un prénom ou d'un titre (monsieur, madame, marquis, abbé, général...)
=> Jean de La Fontaine.
=> Le marquis de Sade.
=> Madame de Sévigné.

2. Lorsque le nom est employé sans prénom ou sans titre, le de n'est pas maintenu.
=> La Fontaine est également connu pour ses contes licencieux.

3. Mais de est maintenu par usage devant certains noms d'une seule syllabe et devant certains noms de famille commençant par une voyelle.
=> De Gaulle a rassemblé les résistants autour de lui.
=> Quand d'Artagnan reviendra, il vous embrochera !

4. On écrit normalement cette particule avec une minuscule. Toutefois, si elle est précédée de la préposition de, la majuscule permet de distinguer les deux de.
=> Les mémoires de Charles de Gaulle.
=> Les mémoires de De Gaulle.

m) Noms de localités commençant par 'Le'

Exemple : Le Havre, Le Mans
Quand elles sont précédées de 'à', il y a contraction.

- Je vais au Havre, je vais au Mans.
et non
- Je vais à le Havre, je vais à le Mans.

[ce message a été édité par KraDesk le 07/02 à 00:07]

KraDesk

02/02/14 (00:45)

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VII.Règles Avancées : Les pièges orthographiques

a) les fautes d'orthographe trop fréquentes

- Abréviation : un seul 'b'
- Acompte : un seul 'c'
- Annuler : un seul 'l'
- Connexion et non connection
- Développer : un 'l' deux 'p'
- Étymologie : pas de 'h'
- Langage et non language
- Mille : jamais de 's'

- Raisonner : réfléchir, faire appel à la raison
- Résonner : résonance (un seul 'n') d'un son, d'un bruit

b) Une ou deux consonnes ?

alléger ==> alourdir
barrique ==> baril
bonhomme ==> bonhomie
charrette ==> chariot
coller ==> accoler
concurrent ==> concourir
courrier ==> courir
folle ==> affoler
fourmiller ==> fourmilière
honneur ==> honorer
hutte ==> cahute
imbécillité ==> imbécile
siffler ==> persifler
sonner ==> sonore
souffre (je souffre) ==> soufre (ça sent le soufre)
souffler ==> boursoufler
vallon ==> dévaler

c) Pas d'accent sur les mots suivants

- appas (attraits), assener,
- bateau, Benelux, boiter, boiteux,
- ça (de cela), chalet, chapeau, chapitre, cime, cote (de coter), coteau, cotre, credo, cru (vin), cru (de croire), cyclone,
- dessablement, dessaisir, desservir, diesel, diffamer, drainer, drolatique,
- express,
- faine, fantomatique, fibrome, futaie, futaille,
- gaiement, gaine, genet (cheval), gnome, goitre, gracier, gracieux, gracile,
- hache, haler (tirer), havre,
- indu, infamant, infamie,
- jeun (à), jeune (de jeunesse),
- manne (nourriture), mat (terne, échecs), moelle, moelleux, moellon,
- Nigeria,
- paturon, pretentaine, psychiatre,
- racler, ratisser, receler, reclus, repartie (réponse), retable, revolver, roder (user), ru, ruche,
- sur (aigre), surir, symptomatique, syndrome,
- tache (souillure), tatillon,
- Venezuela, Vietnam, vilenie,
- zone...

d) Une autre série de mots souvent maltraités

On dit : obnubiler et non : obnibuler, omnibuler
On dit : aéroport et non : aréoport
On dit : aréopage et non : aéropage
On dit : infarctus et non : infractus
On dit : points de suture et non : points de souture
On dit : rémunérer et non : rénumérer
On dit : rémunération et non : rénumération
On dit : dilemme et non : dilemne
On dit : rebattre les oreilles et non : rabattre les oreilles
On dit : rabattre le caquet et non : rebattre le caquet
On dit : une plaque minéralogique et non : une plaque numéralogique
On dit : cafétéria et non : cafétaria
On dit : mnémotechnique et non : mémotechnique

e) masculin ou féminin ?

Sont masculins :
abysse, aéronef, albâtre, alvéole, amalgame, ambre, amiante, anathème, antidote, antipode, antre, apogée, armistice, asphalte, astérisque, augure, auspices, catafalque, chrysanthème, colchique, edelweiss, effluve, éloge, emblème, en-tête, entracte, éphémère, équinoxe, exergue, hémisphère, hyménée, interstice, ivoire, jade, lignite, méandre, obélisque, opercule, opprobre, ovule, pétale, planisphère, sépale, tentacule, tubercule, viscère...

Sont féminins :
acné, acoustique, affres, alcôve, algèbre, anagramme, antichambre, apostrophe, argile, arrhes, atmosphère, azalée, campanule, ébène, échappatoire, échauffourée, écritoire, épigramme, épitaphe, épithète, équivoque, escarre, immondices, interview, nacre, oasis, orbite, oriflamme, réglisse, scolopendre, stalactite, stalagmite, volute...

f) N'oubliez pas le 'h'

N'oubliez pas 'h' dans : abhorrer, adhérer, cathédrale, dahlia, exhaler, exhiber, exhorter, enthousiasme, léthargie, posthume, rhinocéros, rhume, rythme, sympathie, théâtre, les arrhes.
Mais pas de 'h' dans : atmosphère, catéchisme, exalter, exorbitant, exubérant, omoplate (ce n'est pas une lesbienne sans seins !).

g) N'oubliez pas le 'i'

Ne pas oublier 'i' dans : châtaignier, groseillier, joaillier, quincaillier.

h) les 3 mots qui changent de genre

Il existe en français 3 mots qui sont masculins au singulier et deviennent féminins au pluriel... si si :)
- amour
- orgue
- délice

i) le son /euil/

Après c ou g, le son /euil/ s'écrit 'ueil' : accueil, orgueil.

j) les verbes commençant par 'ag'

Les verbes commençant par 'ag' ne prennent qu'un g : agrandir
=> 3 exceptions : aggraver, agglomérer, agglutiner

k) tête-bêche

tête-bêche s'écrit avec un trait d'union.

l) Les gens

Le genre de gens peut varier suivant la construction de la phrase.

1. Quand gens est accompagné d'un adjectif placé après lui, il est du masculin :
=> les gens mal informés...

2. Quand l'adjectif est placé immédiatement avant, il est du genre féminin :
=> les bonnes gens...
=> toutes les vieilles gens...

3. Dans les cas d'adjectifs ou pronoms placés avant et après gens, ceux placés avant gens prennent aussi le féminin, tandis que ceux qui le suivent restent au masculin :
=> toutes ces bonnes gens sont ennuyeux...
=> ces petites gens d'entre lesquels je suis sorti...

4. mais :
=> tous les gens sensés...
=> tous ces gens-là...
=> tous les braves gens...
=> qu'est-ce qu'ils diraient toutes ces bonnes gens...
=> instruits par l'expérience, les vieilles gens sont prudents...

m) Espèce de s...

On en a déjà parlé, mais ça n'a pas fait l'objet d'une leçon.

'Espèce' est un nom commun féminin, comme 'sorte'.
=> Une sorte de nymphomane m'est tombée dessus.
=> Une espèce de nymphomane m'est tombée dessus.

Espèce ne s'accorde donc pas avec le terme qui suit.
=> Une espèce de fou (et non un espèce de fou)
=> Une espèce de folle

n) Il n'en a pas

Il n'a pas d'argent => Il n'en a pas et surtout pas 'Il n'en n'a pas' !
Dans 'Il n'en n'a pas', vous utilisez deux négations (et en math, - par - ça fait +), et ça ne veut plus rien dire.

o) œil

On écrit un œil et non un œuil.
=> Elle lui a tapé dans l'œil.
=> Ce type n'a pas le compas dans l'œil.

p) Mourir, courir, nourrir

Je croyais que tous nos profs nous avaient appris :
- On ne meurt qu'une fois -> un seul 'r' à 'mourir'.
=> Arrête tes jérémiades, tu ne vas pas en mourir.

Attention, à l'indicatif futur simple, il y a bien 2 'r' :
=> Un jour ou l'autre, tu mourras, comme tout le monde.
Idem au conditionnel présent.
=> Si ça m'arrivait, je mourrais de honte.
=> Je ne savais pas qu'il mourrait si jeune.

Courir : 1 seul 'r' parce que quand on court on manque d'air
Nourrir : 2 'r', on se nourrit plusieurs fois

q) Aucun, Aucuns, Aucune, Aucunes

- On entend parfois dire qu'aucun est invariable mais c'est faux.
=> Je n'ai aucun amant.
=> Je n'ai aucune envie.
Déjà ici, on se rend compte qu'il varie.

- De plus, aucuns, aucunes s'emploie lorsque le nom qu'il accompagne n'a pas de singulier.
=> Il n'y a bien entendu aucuns frais à prévoir dans notre formule all inclusive.
=> Il n'y a aucunes funérailles prévues cette semaine, mais qui sait...

- On trouve aussi "D'aucuns" qui signifie "Certains".
=> D'aucuns prétendent que les femmes doivent rester à la cuisine.

r) Trop

"Trop" est invariable !
=> T'as vu ces madeleines ? Elles sont trop bonnes.
=> Elles sont trop nombreuses.
=> Putain, ces joueurs, ils sont trop forts.

s) Un peu de prononciation

- 'Gorille' se prononce /gorie/ et non /goril/
- 'Tranquille' se prononce /trankil/ et non /trankie/

Et tant qu'à faire...
- 'Cobaye' se prononce /kobaye/ et non /kobée/
- 'Klaxon' finit comme 'Carcassonne' et non comme 'fellation'
- 'Wagon' se prononce /vagon/ et non /ouagon/
- Et puis un Wallon, c'est un /ouallon/ et non un /vallon/
- Et Waterloo se dit /ouaterlo/ et non /vaterlo/
- 'Bruxelles' se dit /brusèl/ et non /bruksèl/.
- Auxerre, dont le "x" se prononce également /s/ et non /ks/.

[ce message a été édité par KraDesk le 05/02 à 20:06]

KraDesk

05/02/14 (20:18)

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VIII.Règles Avancées : Les pièges grammaticaux

a) avant que / après que

- "avant que" est suivi du subjonctif.
- "après que" est suivi de l'indicatif.

Pourquoi ? Parce que le subjonctif contient une part d'incertitude, ce que ne contient pas l'indicatif.

Il faut le retrouver avant qu'il ne fasse une connerie : subjonctif, il n'a pas encore fait cette connerie, on peut peut-être l'en empêcher, il y a donc bien une notion d'incertitude.

On a fait la vaisselle après qu'ils soient partis est incorrect, le subjonctif ne peut pas être utilisé ici, après que demande l'indicatif puisqu'il n'y a pas cette notion d'incertitude : ils étaient partis quand on a fait la vaisselle, c'était certain.

b) C'est moi qui / c'est toi qui

C'est toi qui est le plus lourd... FAUX !
C'est toi qui es le plus lourd... CORRECT !

La règle est simple :
- C'est moi qui = je
- C'est toi qui = tu
- C'est lui/elle qui = il/elle

C'est moi qui ai gagné (j'ai gagné)
C'est toi qui es la plus belle (tu es la plus belle)
C'est elle qui est la plus folle (elle est la plus folle)
C'est moi qui suis le plus intelligent (et non qui est)
C'est moi qui vais (et non va)
C'est moi qui essaye (et non essayes)
C'est moi qui dis (et non dit)
C'est toi qui as raison (et non a)
C'est toi qui peux (et non peut)

c) par + singulier ou pluriel ?

1. Par est suivi du singulier quand il indique vraiment une répartition, une distribution, c'est-à-dire quand on considère chacun à part :
- Prendre un médicament trois fois par jour. (chaque jour)
- Une production de 50 tonnes par hectare. (pour chaque hectare)
- Payer 50 € par personne.

2. Le pluriel est préférable et plus courant si l'on considère non plus chaque élément, mais certains d'entre eux :
- Par endroits, par places, la neige a fondu. (à certains endroits)
- Par moments, on ne comprend plus. (à certains moments.)

d) Sans + singulier ou pluriel ?

Sans peut, selon le sens, être suivi du singulier ou du pluriel.

1. On écrira toujours au singulier les noms dits abstraits :
==> Être sans pitié.
==> Cela se comprend sans peine.

2. Le contexte a son importance :
==> Un orateur est sans passion quand il n'est pas animé par la passion.
==> Cet homme est sans passions s'il ignore les passions.

3. On opposera
==> un couteau sans manche (qui devrait en avoir un, mais un seul)
==> un gilet sans manches. (qui en aurait deux, s'il en avait)
On dira donc : Il est sorti sans chapeau ni chaussures.

4. Dans de nombreux cas, cependant, la nuance de sens est si mince que l'on trouvera aussi bien le singulier que le pluriel :
==> C'est un acteur sans défaut ou sans défauts.
==> Cet homme est mort sans enfant, sans héritier, ou sans enfants, sans héritiers.

Pourtant, dès lors que ce dont on parle peut suggérer l'idée de pluralité, c'est le pluriel qui est le plus fréquent :
==> Un devoir sans fautes, en jugeant qu'un tel devoir aurait d'ordinaire comporté plusieurs fautes, plutôt qu'un devoir sans faute, sauf si l'on veut insister sur le caractère exceptionnel de la chose, comme on dirait : sans aucune faute, sans la moindre faute.

e) La "double question"

Elle est partie... => Pourquoi est-elle partie. OK

Mais quand on a une subordonnée, il ne faut plus faire l'inversion du verbe et du sujet :
On ne dit pas "Je me demande pourquoi est-elle partie" mais "Je me demande pourquoi elle est partie".
On ne dit pas "Notre émission de ce soir vous expliquera comment a-t-il pu s'échapper" mais "Notre émission de ce soir vous expliquera comment il a pu s'échapper".
On ne dit pas "J'aimerais savoir combien a-t-il gagné au poker" mais "J'aimerais savoir combien il a gagné au poker".

f) Quiconque

- Quiconque occupe toujours la fonction de sujet dans la proposition relative qu'il introduit. Il est donc inutile de le reprendre par le pronom sujet qui.
=> Nous enverrons la documentation à quiconque nous en aura fait la demande.
(et non à quiconque qui nous en aura fait la demande).

- Lorsque la relative introduite par quiconque est elle-même sujet, il est inutile de reprendre ce sujet par le pronom sujet il.
=> Quiconque en aura fait la demande recevra une documentation (et non Quiconque en aura fait la demande, il recevra).

g) [mots en -ant] Participe présent / Adjectif verbal

- Le participe présent est une forme de la conjugaison du verbe. Il est invariable.
On reconnaît le participe présent au fait qu'il exprime une action et se comporte comme un verbe : il peut recevoir des compléments, et notamment des compléments d'objet. Il peut être complété par un adverbe. Dans ce cas, l'adverbe suit le participe présent.
=> Ils vécurent à Paris les 3 premières années suivant leur mariage.
=> Vous cocherez d'une croix la case correspondant précisément à votre choix.

- L'adjectif verbal est un adjectif formé sur le participe présent d'un verbe. Il se comporte comme un adjectif et s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
On reconnaît l'adjectif verbal au fait qu'il exprime une qualité. Il peut avoir pour complément un adverbe qui le précède.
=> Mettez la réponse correcte dans la case correspondante.
=> Elle apparut plus resplendissante encore.
Truc : Contrairement au participe présent, l'adjectif verbal peut toujours être remplacé par un autre adjectif

h) Orthographe des adjectifs verbaux

Les adjectifs verbaux sont des adjectifs formés sur le participe présent d'un verbe. L'adjectif verbal s'écrit donc comme le participe présent.
=> Un shampooing démêlant efficacement les cheveux (participe présent).
=> Un shampooing démêlant (adjectif verbal).
Cependant, dans certains cas, l'orthographe distinguent ces deux formes

- 1 - Les adjectifs verbaux des verbes en -guer
Pour les verbes en -guer, le participe présent s'écrit -guant, l'adjectif verbal s'écrit -gant.
=> Le personnel navigant de la compagnie aérienne a déposé un préavis de grève. (il s'agit ici de l'adjectif, on pourrait remplacer navigant par un autre adjectif : salarié, aérien?).
=> On apercevait au loin le bateau naviguant en pleine mer. (il s'agit ici du participe présent : on ne peut pas remplacer naviguant par un adjectif, seulement par un verbe : voguant, flottant?).

- 2 - Les adjectifs verbaux des verbes en -quer
Pour les verbes en -quer, le participe présent s'écrit -quant, mais certains adjectifs verbaux s'écrivent -cant.
=> Personne n'apprécie son attitude provocante. (il s'agit de l'adjectif : il s'accorde et on peut le remplacer par un autre adjectif : agressive, violente?).
=> Toute attitude provoquant des troubles sera gravement punie. (il s'agit du participe présent : il ne s'accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif).
- LE TRUC - On écrit l'adjectif -cant s'il existe un nom en -cation.
- Une attitude choquante. (il n'y a pas de nom "chocation").
- Une attitude provocante. (le nom "provocation" existe).

- 3 - Les adjectifs verbaux en -ent
Certains adjectifs verbaux s'écrivent -ent et non -ant.
=> Reportez-vous à la page précédente. (il s'agit de l'adjectif : il est accordé et il pourrait être remplacé par un autre adjectif : antérieure).
=> L'année précédant leur mariage, ils habitaient au Maroc. (il s'agit du participe présent : il ne s'accorde pas et on ne peut pas le remplacer par un autre adjectif : antérieur).

Dans cette 3e catégorie, les adjectifs verbaux qui se distinguent des participes présents sont :
adhérent, affluent, coïncident, convergent, déférent, détergent, différent, divergent, émergent, équivalent, excellent, expédient, influent, négligent, précédent, résident, somnolent, violent.


i) Y

1. Le pronom 'y' est le plus souvent l'équivalent d'un complément introduit par la préposition 'à'.
=> Il est passé à la poste..... Il y est passé.
=> L'entreprise gagnerait à déployer ses activités..... L'entreprise y gagnerait.

1b. 'Y' peut également représenter un complément de lieu introduit par une autre préposition.
=> Il est allé chez le médecin..... Il y est allé.

2. Place du pronom : 'Y' vient toujours après les autres pronoms compléments.
=> Il les y conduira.
=> Elle préfère ne pas s'y fier.
=> Nous ne nous y attarderons pas.

2b. Même à l'impératif, cet ordre est respecté.
=> Conduisez-les-y. (et non conduisez-y-les).
=> Attardons-nous-y un instant. (et non attardons-y-nous).

2c. Les pronoms des premières personnes du singulier (me, te) s'élident devant y.
=> Fie-t'y (et non fie-toi-z-y).

3. 'Où' et 'y'
Le pronom relatif 'où' représente également un complément introduit par 'à'. On évitera donc les redondances avec 'où' et 'y' quand ils représentent le même terme.
=> C'est la ville où ils ont habité pendant plusieurs années (et non 'où ils y ont habité').

j) laisser, faire + infinitif

Depuis 1990, le verbe "laisser" obéit donc à la même règle que le verbe "faire".

Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est rendu invariable : il joue en effet devant l’infinitif un rôle d’auxiliaire analogue à celui de faire, qui est toujours invariable dans ce cas (avec l’auxiliaire avoir comme en emploi pronominal).
Le participe passé de laisser suivi d’un infinitif est donc invariable dans tous les cas, même quand il est employé avec l’auxiliaire avoir et même quand l’objet est placé avant le verbe.

=> Elle s’est laissé mourir (elle s’est fait maigrir);
=> Elle s’est laissé séduire (elle s’est fait féliciter);
=> Je les ai laissé partir (je les ai fait partir);
=> La maison qu’elle a laissé saccager (la maison qu’elle a fait repeindre).

k) N'avoir d'égal que

Dans l'expression "n'avoir d'égal que", égal se rapporte au sujet, sauf au masculin pluriel ; dans ce cas, il est invariable (parce que "n'ont d'égaux" ce serait vraiment ridicule).

=> Son charme n'a d'égal que sa beauté.
=> Son arrogance n'a d'égale que son orgueil.
=> Ses incertitudes n'ont d'égales que son indécision.
=> Ses mensonges n'ont d'égal que son hypocrisie.

l) avoir l'air fou / l'air folle

Quand avoir l'air signifie "sembler, paraître", il y a accord avec le sujet.
=> Les stagiaires ont eu l'air ravis de recevoir ce document.

Quand avoir l'air signifie "avoir la mine, l'apparence", il y a accord avec "air".
=> Les stagiaires avaient l'air ravi de ceux qui ont réussi.
(= ils ont le même air ravi que ceux qui ont réussi.)

m) Un verbe difficile : moudre

=> Indicatif présent :
- je mouds
- tu mouds
- il moud (pas de 't' !)
- nous moulons
- vous moulez
- ils moulent
=> Indicatif imparfait
- Je moulais
- Nous moulions
=> Indicatif passé simple
- Je moulus
- Nous moulûmes
=> Indicatif futur simple
- Je moudrai
- Nous moudrons
=> Subjonctif présent
- Que je moule
- Que nous moulions
=> Conditionnel présent
- Je moudrais
- Nous moudrions
=> Impératif présent
- Mouds !

On constate de nombreuses similitudes avec le verbe mouler, ce qui peut parfois induire en erreur.

[ce message a été édité par KraDesk le 05/02 à 20:18]

KraDesk

05/02/14 (20:52)

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IX.Règles Avancées : Les nombres

a) Plus d'un, moins de deux

On dit 'Plus d'un est venu' (alors que plus d'un ça fait au moins deux)
'Moins de deux sont venus' (alors que moins de deux, ça ne peut pas faire plus d'un)

b) Singulier ou pluriel ?

Quand le nombre est inférieur à deux, on est toujours au singulier.

1 million
1,5 million
1,9999 million
2 millions
Le couple français a en moyenne 1,7 enfant

c) deuxième / second

Contrairement à ce que prétendent certaines personnes, il n'y a pas de différence entre deuxième et second, on peut les utiliser indifféremment.
La règle qui veut qu'on n'utilise second que s'il n'y a pas de troisième (donc dans une liste de deux éléments, pas un de plus) est totalement fausse !
Note à ce sujet :
Les avis continuent pourtant de diverger sur des sites/dictionnaires. Préférez dans la mesure du possible deuxième dans tous les cas, cela évitera les remarques.

d) Des chiffres et des lettres

Comment écrire les nombres en lettres ?
Pas toujours facile...

1a. La règle traditionnelle est relativement simple. On utilise des traits d'union pour écrire les nombres composés plus petits que cent sauf autour du mot et (qui remplace alors le trait d'union). Partout ailleurs, il n'y a que des espaces.
=> dix-sept (17)
=> vingt et un (21)
=> trente-deux mille cinq cent soixante et onze (32 571).

1b. Avec les recommandations orthographiques de 1990, c'est encore plus facile. On met des traits d'union partout dans les numéraux, sauf autour des noms tels que million ou milliard.
=> trente-deux-mille-cinq-cent-soixante-et-onze (32 571)
=> trente-deux millions cinq-cent-soixante-et-onze-mille (32 571 000).
Rappelons à toutes fins utiles qu'il ne s'agit que de recommandations et qu'elles ne sont nullement obligatoires.

2. Mille ne prend jamais 's'

3. Accord de cents et quatre-vingts.
Le mot cent est invariable sauf quand il est précédé d'un nombre qui le multiplie et n'est pas suivi par un autre nombre cardinal.
=> deux cents (200)
=> onze cents (1100)
=> mille cent (1100) mais c'est 1000+100, pas de multiplication)
=> deux cent six (206)
=> six cent mille (600 000)
En revanche, on écrit
=> deux cents millions (200 000 000)
=> deux cents milliards (200 000 000 000)
car million et milliard sont des noms et pas des adjectifs cardinaux.

Le mot vingt dans quatre-vingts (80) suit exactement la même règle que le mot cent.
=> quatre-vingt-un (81)
=> quatre-vingt mille (80 000)
=> quatre-vingts millions (80 000 000).

4. Si la plupart des dizaines se terminent par 'ante' (quarante, cinquante, soixante, septante, huitante, octante, nonante), 30 s'écrit trente (avec 'e')

e) Demi / Demie

- Adjectif singulier, sans pluriel. Il s'accorde en genre avec le substantif qui le précède:
=> six heures et demie.
=> midi et demi.

Il est invariable :
- quand il est placé immédiatement avant le substantif auquel il est alors réuni par un trait d'union.
=> une demi-heure.
- dans la locution adverbiale à demi (sans trait d'union).
=> faire les choses à demi...

Remarque
- Demi peut être employé comme substantif.
=> sonner les quarts et les demies.
=> deux demis font un entier.

f) Euro / centime

1. Euro prend 's' au pluriel, il n'est pas invariable.
- 1 euro, 10 euros

2. Euro ne prend de majuscule qu'en début de phrase, comme tout autre nom commun.

3. Un centième d'euro s'appelle 'centime', pas 'cent'

4. On ne dit pas vingt zeuros ou cent zeuros !
Vingt et cent finissent par 't'
On dit donc vingt teuros ou cent teuros.

[ce message a été édité par KraDesk le 05/02 à 20:52]
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