Cereza // Milo a écrit :


Tu connais le principe des études intersectionnelles ? Ça a été inventé pour quand un mec blanc victime de racisme anti-blanc au quotidien est AUSSI victime d'oppression systémique sur Kraland par des PJs meufs joués par des hommes. Pour qu'il puisse partager sa colère et ses problèmes spécifiques.

Enfin je crois. Je suis un mec blanc cis hétéro donc j'ai rien lu de tout ça (pourquoi faire ?), mais j'ai un avis, en tout cas.

Sinon, pour être un poil plus constructive (sinon on va dire que je suis pas marrante et drôlement aggressive et tout ça), ya une grosse différence entre jouer quelque chose de façon PARODIQUE et CARICATURALE d'un côté - et reproduire les oppressions du quotidien de l'autre. L'un les combat, l'autre les renforce.

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Sylke - Archiviste de la misandrie sous-marine - "Pas très maline"

La gouverneure de la Slavonie est une joueuse, du coup Kamoulox ?
Honnêtement, entre nous, je m'en fou. Quand je joue a KI, je ne me demande pas si le joueur en face est hétéro, homo, bi, homme, femme, croyant ou pas... Bref, je ne vois pas ou mène cette discussion.

Du coup sur KI, je ne peux plus jouer un personnage Elmerien Bourrin qui tape son prochain tous les matins parce qui y'a des violences IRL ? Je ne peux pas parodier le goulag parce qui y'a des gens qui ont perdu des membres de leur famille dans ses camps ?
Au pire du pire, faites une liste de ce qui est jouable et ce qui ne l'est pas, ça irait plus vite

les moutons c'est déjà fait. les canards. les poulets. les vaches. les papillons. les chenilles. les ratons laveur. les castors. les pandas... et j'en oublie. pleins.

Mais c'est vrai qu'il y a plus de méchant méchamment méchant que de gentil gentiment gentil. Y a un déséquilibre donc forcément le perçu penche plus vers la contrainte que la joie.
Mais l'interactivité n'est elle pas une contrainte? Sans contrainte le jeu deviendrait anarchique...

on en est à sa propre liberté qui finit où commence celles des autres...
Reste à tirer le trait. Et ça discute, hein?

La Fin??? a écrit :

> Mais c'est vrai qu'il y a plus de méchant méchamment méchant que de gentil gentiment gentil.
> Y a un déséquilibre donc forcément le perçu penche plus vers la contrainte que la joie.

Yep, je suis d'accord. Trop de méchants.

Faudrait lancer un sondage: allez vous jouer un gentil ou un méchant pour la V7 ?

La Fin??? a écrit :

> Mais l'interactivité n'est elle pas une contrainte? Sans contrainte le jeu deviendrait anarchique...


Que ton espoir n'est pas si désespéré a condition d'analyser que l'absolu ne doit pas être annihilé par l'illusoire précarité de nos amours et qu'il ne faut pas cautionner l'irréalité, sous des aspérités absentes et désenchantées de nos pensées iconoclastes et désoxydées par nos désirs excommuniés de la fatalité, destituée et vice et versa ?

Cette discussion de perso gentils et méchants, j'imagine les joueurs Bruns avec la chanson de claude françois "le mal aimé" en fond

J'ai l'impression qu'il y a une grosse confusion entre :
- interdire aux joueurs de jouer certains concepts.
- demander aux joueurs de se modérer dans leurs comportements quand ils nuisent aux joueurs.

Il y a eu plusieurs fois des personnes qui semblent penser qu'il s'agit de la même chose.

Cereza // Milo a écrit :


C'est facile. Si tu blagues sur un truc que des gens autour de toi ont très probablement subi: demande avant si c'est ok. Si ça les met pas mal à l'aise.

Et si on te dit que le sujet met mal à l'aise, ou ta façon de faire la blague met mal à l'aise, tu arrêtes et tu te renseignes.

T'as vu, la réponse tient en deux phrases.

Y a pas de mauvais sujets. Par contre, la façon de le traiter, et les gens avec qui tu le traites, oui.

En v7, je joue un perso qui veut coloniser un continent. Je suis une personne blanche. Est-ce que je m'empêche de le faire ? Non. Est-ce que je me renseigne sur la colonisation avant de le faire ? Oui. Et est-ce que je ferme ma gueule si une autre joueuse qui est concernée me dit que ce que j'écris pue la merde ? Oui, sans discuter. même si elle le dit avec un hi! hi! hi! à la fin. Eh oui.

Tu vois, c'est pas compliqué.

Mardi dernier, un mec m'a dit "ELLE EST PAS MARRANTE ELLE SERAIT PLUS MARRANTE AVEC UNE BITE DANS LA BOUCHE".

C'était pas hyper marrant. C'était encore moins marrant parce que c'est la 1000eme fois que j'entend ça. C'était encore encore moins marrant parce que c'est l'expression d'un système entier qui veut réduire les femmes à des jouets qui sont rigolos quand on leur met des bites dans la bouche. Un système que personnellement je ressens tous les jours parce que... Je suis une meuf. (ou en tout cas, perçue tant que telle.)

Du coup quand un mec sur kraland répète ça, exactement ça, avec son perso, c'est la 1001eme fois que je l'entend, et c'est toujours pas marrant. Il le ferait avec caricature. Avec humour. En parlant d'un homme au lieu d'une femme. En surjouant et en se moquant. Oui, ça serait drôle. Mais là ? C'est juste la continuation de ce que je vis tous les jours. De la part de quelqu'un qui, très souvent, dit ça aussi dans la vie réelle, ou pas beaucoup mieux.

Donc ça me fait pas rire.

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Sylke - Archiviste de la misandrie sous-marine - "Pas très maline"

"excusez moi monsieur le joueur, est-ce que vous permettez que mon perso puisse taper votre personnage ? Je ne voudrais pas heurter votre sensibilité du a votre histoire IRL, je vous prie monsieur le joueur, agréé ma bienveillance distingué"

Honnêtement, voir tout sous le prisme de l'IRL sur KI, perso pour moi, ça n'a aucun sens.
Bref, je passe mon tour, et je cliquerai plus que sur Hilga en v7 (elle l'aura mérité )

Cereza // Milo a écrit :


Félicitation, tu as découvert le concept de privilège !

Pas encore la bienveillance apparemment.

Vu qu'apparemment prendre soin des gens c'est un sujet de moquerie, et pas un objectif à avoir dans la vie.

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Sylke - Archiviste de la misandrie sous-marine - "Pas très maline"

Ah bha certains joueurs mon vu IRL, ils ont tous dit que j'étais toxique, insupportable, misogyne et un connard fini (ce sont les mots exact de Zesup, si si, après une bière ! )
Par contre pas que j'étais privilégié, probablement un oubli