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J

17/10/14 (17:28)

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Méchante a écrit :

> Mais toute histoire intéressante véhicule des valeurs de son auteur, non ?

Certains te diront que c'est une conception un peu vieillotte de la littérature...

Baron von Strudel

17/10/14 (19:56)

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Méchante a écrit :

Oui, mais pas à travers toutes les situations, tous les personnages. Et tu n'en sais rien pour les livres que tu cites. Je ne le trouve pas subtile. Si je voulais lire un livre sur les mormons, je le ferai directement. Les personnages sont différents a priori, et tiennent un discours similaire. Quand son univers perd en cohérence, juste parce qu'il ne peut pas s'empêcher de les faire tous mormon, mouais.

Je le répète, l'exemple de Valentine est assez évident à mon sens.

[ce message a été édité par Baron von Strudel le 17/10 à 22:28]

Conrad de Torquemado

17/10/14 (21:15)

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Méchante a écrit :

> Ce qui te dérange, c'est qu'un auteur ait un avis, une certaine vision du monde et la donne
> dans son œuvre (ce qui est le cas souvent) (ce qui devrait être le cas chaque fois, en fait)
> ou bien qu'il ait une vision des choses qui ne soit pas la tienne ?

Dans mon cas, c'est plutôt la manière de faire. Pratchett le fait bien, il te montre une situation, plusieurs réactions à cette situation, il explique à travers les réflexions de ses personnages pourquoi ils agissent ainsi, pourquoi ils n'agissent pas ainsi) et c'est à travers l'analyse de cette situation que tu obtiens la vision du monde de Pratchett.

Dans le cas d'Orson Scott Card, il y a plusieurs problèmes :

_ Tu connais sa vision du monde car ce sont les personnages qui sont présentés comme des gentils génies (j'insiste sur le fait que leurs actions démentent régulièrement cette image) qui l'assènent sans chercher à la démontrer. Les gentils sont gentils car ils ont telle opinion, et les opinions des gentils sont bien car ce sont des gentils qui l'ont émise.

_ La situation est absurde : par exemple, tu as trois populations menacées de génocide, et le nombre de personnes qui semble s'intéresser au problème se compte avec les mains, il y en a qu'une qui s'y consacre à plein temps, et à l'unique exception de cette personne, le reste semble nettement préférer ajouter d'autres problèmes à la situation existante. Du coup, il n'est pas possible de faire une analyse autre que : les personnages sont trop cons et beaucoup trop indifférent pour être crédible.

_ Enfin, la vision de l'auteur ne sert pas l'histoire en lui donnant un thème ou un fil conducteur, elle l'interrompt pour être exposé, puis ensuite l'histoire peut reprendre.

Après, il est possible que ces problèmes sont davantage visible pour moi qui ait une vision du monde différente de celle de l'auteur, mais je peux affirmer d'expérience que même si tu partages mes vues, une telle présentation de ces dernières ne te vaudra pas mon admiration (vois par exemple ma critique de Pullman sur le fil précédent, je suis athée mais pas d'accord avec sa façon de présenter les religieux).

___

L’utopie n’est astreinte à aucune obligation de résultats. Sa seule fonction est de permettre à ses adeptes de condamner ce qui existe au nom de ce qui n’existe pas.
Jean Francois Revel

Sevyas 2.1

17/10/14 (22:21)

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Conrad de Torquemado a écrit :

En mode lapidaire on dirait simplement : c'est neuneu.
Ce qui dommage, vu que le premier est très agréable (cette école de guerre, miam).

Jay Oak Johnson a écrit :

> Certains te diront que c'est une conception un
> peu vieillotte
de la littérature...

ça à l'air 'achement super intéressant. Non, sérieux. Mais c'est présenté comme une concession automobile nîmoise bâtie en zone inondable : en tas. Par ailleurs le surlignage, dont j'use souvent dans de tels cas pour me repérer, bouffe la moitié des lignes. Du coup j'ai à peine dépassé le début; mes petits nyeux se sont mis à saigner et mon cerveau à surchauffer. Un résumé, un site mieux foutu, c'est possible ? [hp]

Sorcière [:f] Ravi Olmoipacesoir

18/10/14 (00:34)

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Conrad de Torquemado a écrit :

Franchement, j'ai lu le cycle d'Ender en l'appréciant relativement (surtout le tome 1, en fait), tout en trouvant les personnages très caricaturaux et gnangnan.
Mais finalement, autant que dans beaucoup de bouquins, notamment de fantasy (clairement Tolkien ne fait pas mieux pour le statut de la femme et la profondeur des personnages...). Il parait qu'on perçoit beaucoup plus sa pensée mormone dans ses autres bouquins, j'sais pas je ne les ai pas lus. Mais pour ma part, je ne l'ai vraiment pas perçue dans Ender. Ou alors 90% des auteurs de fantasy sont des mormons intégristes. [:D]

J

18/10/14 (16:02)

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Sevyas a écrit :

> Un résumé, un site mieux foutu, c'est possible ?

C'est vrai que la présentation est dégueulasse, désolé pour ça.
Du coup, j'ai mis en lien un cours d'Antoine Compagnon (prof au Collège de France) sur la notion d'auteur : Méchante avançait l'idée que "toute histoire intéressante véhicule des valeurs de son auteur", et c'est plus ou moins le point de départ du cours en question.
C'est une référence à l'histoire de la critique (ou plutôt, théorie) littéraire en France depuis le XIXe siècle. En gros, la pensée dominante dans les milieux universitaires depuis Sainte-Beuve, voulait que tout texte soit considéré en relation avec son auteur, que tout texte était expression de son auteur. Deux critiques bien connus, Barthes et Foucault, se sont élevés contre cet état de fait : Barthes écrit un article au titre révélateur, La mort de l'auteur. Je cite l'article :
L'explication de l'oeuvre est toujours cherchée du côté de celui qui l'a produite, comme si, à travers l'allégorie plus ou moins transparente de la fiction, c'était toujours finalement la voix d'une seule et même personne, l'auteur, qui livrait sa confidence.

En somme, c'est un peu l'idée qu'un texte peut se tenir par lui-même, pour lui-même, de par sa cohérence interne (roman par exemple) ou ses visées particulières (poésie).

Je grossis le trait, mais c'est à peu près ça.

Tirodem

21/10/14 (15:47)

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Hello,

J'ai un peu hésité mais je me lance finalement.
Pour ceux qui se souviennent du forum entraide il y a environ un an, j'avais mis un lien vers un Ulule pour un projet de conte illustré.
Le projet s'est terminé et le livre est finalement sorti.

La boutique en ligne de l'éditeur vient d'être mise en place, et nous proposons le téléchargement des versions numériques sans DRM des deux premiers tomes (juste, elles sont sans illustrations).
Vous pourrez trouver le lien ici.
Le mail contenant les liens vers les livres numériques choisis est envoyé à la fin de la commande, et nous avons un paiement "gratuité" pour les paniers à 0€.

"Panier à 0€ ?" : oui, les versions numériques (ePub et PDF) sont en paiement à montant libre, de 0€ (oui oui) à 6€ par tranches de 50cts, parce qu'on aime bien l'idée du contenu accessible à toutes les fortunes, même les plus petites.

Du coup, si vous êtes curieux, n'hésitez pas, et si vous aimez, n'hésitez pas à partager [:)]

Je me permets de vous coller ici les pitchs :

La légende du Bretteur qui se battait pour un petit pois
Bretteur est un jeune homme rebelle et insolent, plein d’aplomb, et réputé pour le maniement de sa lame. Populaire et soutenu par ses amis, il met en spectacle toute sa vaillance dans les joutes et lors de soirées à l’auberge. Mais la gueule de bois lui laisse parfois, au petit matin, le goût amer de ses origines roturières et de ses impossibles rêves de chevalerie...

Au carrefour de ses doutes, il fait alors deux rencontres qui chambouleront son quotidien fait d’apparences et d’éclats : un vieux Croisé, qui le poussera à donner un sens à ses combats, et une mystérieuse statue, qui réveillera en lui le souvenir de l’amour.
Bouleversé, Bretteur abandonnera les excès et l’apparat pour se lancer dans la plus grande quête de sa vie, celle qui l’amènera face à lui-même.
Mais saura-t-il être porté par le seul petit pois d’espoir qui reste en lui ?


Les courtois compagnons des ombres
Bretteur, l'épéiste qui ne peut devenir chevalier, a pris la direction des terres du Nord pour y parfaire sa formation martiale, sur conseil de son ami et mentor, le Croisé.
Quand, affaibli par la faim et le froid, il est pris dans un guet-apens tendu par des bandits de grands chemins, il est sauvé par le Chasseur, un ancien chevalier devenu exterminateur de créatures des ombres.

Pris sous son aile, Bretteur l'accompagne bon gré mal gré dans sa traque des monstres qui peuplent les nuits gelées, et tente de comprendre ce qui peut encore animer la lame d'un homme qui n'est plus habité que par la rage et l'amertume.
Dans sa quête de vengeance, le Chasseur lui apprendra à reconnaître et affronter les dangers qui rôdent dans les ténèbres.

Et dans sa chute, sans le savoir, il lancera Bretteur vers une nouvelle épreuve, qui l'obligera à changer son regard et à contempler sa propre fosse aux monstres, pour pouvoir distinguer ceux qui vivent dans la nuit et obtenir leurs confidences, s'il ne veut pas finir comme plat de résistance au banquet des compagnons des ombres.


___

Away from KI
Si vous me cherchez, cherchez Tirodem sur Internet, vous m'trouverez bien.

[ce message a été édité par Tirodem le 21/10 à 15:47]

Satori[*n]9960

21/10/14 (16:32)

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Tirodem a écrit :

ça me fait penser que j'dois répondre à ton mail :D

___

The seagull / wonder if she is sad / left alone without being touched / by the blue of the sky / or the blue of the sea.

[*v] Frère Fuck [*r]

22/10/14 (09:37)

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Tirodem a écrit :

Je finis mon tome actuel et j'irais jeter un coup d'oeil :)

Sevyas 2.1

24/10/14 (21:32)

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Jay Oak Johnson a écrit :

C'est sans doute le raisonnement derrière l’attitude de certains auteurs (comme Eco) vis à vis de leur œuvre, qui disent que les interprétations du lecteur sur un ouvrage valent celles de l'auteur. Ça devrait valoir le coup que je me force un peu pour lire ça. Un de ces 4.

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