J'm'y connais pas trop en diplomatie mais au final, ça m'a tout l'air d'être une attitude de poul' mouillée tout ça.
Dire que j'étais content d'voir qu'ça allait s'animer...

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Lee Helochd
"Ouais, c'est moi."

Selfie sur la plateforme offshore de Rackar

Alors c’est ça, le glorieux Empire Brun en mer ? Une carcasse de métal vide, perchée sur des échafauds rouillés et des rêves épuisés. Aucun arbre, aucun oiseau, pas même une mauvaise herbe pour défier le béton. Juste un bar mort, une prison vide et un quai sans marins. C’est donc ça votre avenir ? Une terre sans terre, une souveraineté sur le néant. Vous avez gagné, l’Empire... mais à quoi bon si même la vie s’est barrée ?

Regardez autour de vous… Ce désert d’acier. Ces murs suintent l’abandon. Ici, vous avez voulu défier la mer, la dompter, la forcer à plier. Et elle s’est tue… Mais elle n’a pas cédé. Elle attend. Elle ronge lentement ces pylônes, elle prépare sa revanche dans chaque vague.

À quoi bon régner sur un monde sans chants d’oiseaux, sans racines dans la terre, sans sève dans les veines ? À quoi bon bâtir des forteresses flottantes si l’on y meurt de solitude ?

Le Paradigme Vert, lui, ne conquiert pas, il fait alliance. Il n’exploite pas, il régénère. Nous ne dominons pas la nature, nous l’écoutons. Elle nous parle, elle nous guide.

Ici, je ne vois qu’une leçon : l’Empire s’est coupé de tout. Alors il rouille, il s’efface, il s’oublie. Mais nous… nous sommes le vent dans les arbres, le feu dans la clairière, la pluie sur les pierres. Et tant que l’herbe repoussera, tant qu’un seul bourgeon s’élèvera vers la lumière, alors le Paradigme vivra.

Rappelons-le à ceux qui l’ont oublié. Et que nos pas réveillent cette mer endormie.

Donnie Braquo a écrit :

M’sieur Braquo, quelle terrible vision d’la nature que vous avez là. Elle qui vous a porté à la vie et vous qui contribuez à la détruire. Difficile de discuter avec vous d’vant toute cette ode à la destruction.

En tout cas, je vous reconnais le talent d’un écrivain de l’apokralypse.

Rackar a écrit :

Vous, vous voyez la nature comme une mère.
Moi, j’la vois comme une ex qu’on a tous un peu trahie...
C'est pour vous dire comme je m'en fou...

J’ai grandi dans un monde où les fleurs poussaient dans les fissures du trottoir.
Alors vos grandes prairies idéales, j’y crois moyen...
Mais j’suis content que vous y croyiez pour moi...


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Donnie Braquo, voleur de prestige et collectionneur de dettes impayées.

Monsieur Helochd, je ne puis vous laisser dire cela ! Aucune poule n'a été mouillée depuis que j'ai pris mes fonctions de Grand Stratéguerre ! A moins que vous ne fassiez allusion à quelque poule de luxe ruthvène fréquentée en secret par madame Elrael, mais cela ne regarde guère mon ministère.



Général Rackar, ne goûtez-vous point le silence rafraîchissant et iodé de la plateforme offshore impériale en Mer de Musulmanie, la quiétude que son architecture industrielle minimaliste induit chez un esprit contemplatif, la sérénité qui emplit aussitôt un cœur tumultueux ? Vous ai-je dit que vous pouviez même y faire une retraite spirituelle dans une cellule au calme avec vue sur le grand large ?

Ah ! on m'informe que votre yacht à pédale vient d'accoster à Santa Banana et que votre équipage s'encanaille dans les rues de la capitale. Espérons que vous ne perdrez pas vos hommes dans une ruelle sombre, les nuits de SBC ne sont pas sûres, pour les étrangers, même ceux qui sont bienvenus en Empire comme nos alliés en tongs de chanvre bio.



Félicitations, tu t'es fait nicklegeeker !

Donnie Braquo a écrit :

Béotien que vous êtes... La rouille, une stratégie ! Ah ! Pas plus qu'une faiblesse, non. La rouille est un horizon. Réel parce qu'il est un artefact de l'esprit, il est le début d'une révélation profonde pour peu que l'on médite un peu de manière intellectuellement bidirectionnelle ce qui, je le conçoit, est un art presque perdu de nos jours.

Mr Rackar a raison dans son erreur. Même cette grande réalisation n'est qu'une éphémère chose sans aucun destin futur autre que l'emprise des embruns marins qui vont grignoter le métal même le plus robuste. Ce qui est normal, parce que cette chose horrible est bien plus l'apothéose d'une philosophie Palladionaute qu'un ouvrage du Mal Brun, du seul, vrai, Mal Brun.

Achevez donc cette pauvre chose, faites la péter, et laisser donc le pétrole se répandre sur les sables fins des côtes Brunes et Paradigmiennes. C'est lorsque vous verrez les oiseaux mourrir d'étouffement dans leurs propres poumons encrassés et leurs plumages déchirés que vous commencez a sentir vraiment votre complétude de Bruns, mes chers compatriotes. Et en plus vous le partagerez avec le Paradigme... Magnifique, non ?

Bon, par contre, prévoyez quand même une petite salve de missiles et un croiseur ou deux pour défendre les côtes. Je suis pas sur que le Paradigme soit immédiatement réceptif a ce genre de démonstration de prime abord.

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Milvian Elrael

Mii-homme, mi-rose, mi-ssionnaire, mi-stysien
Penseur et Idéologue, Jardinier alternatif

Milvian Elrael a écrit :



Eh bien, tu débarques avec un mois de retard !
La plateforme pétrolière a déjà explosé, et quand je vois le plan que tu voulais mettre en œuvre, heureusement qu'on a géré nous même.
Car grâce à notre expertise, le pétrole n’a pas atteint les côtes d’Irendol.
Bon, je ne dis pas qu’il n’y a eu aucun impact en Musulmanie, mais vu l’état de pollution là-bas, difficile de faire la différence...

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Marguerite actrice de série B engagée

Marguerite Cassegrain a écrit :

Voila, madame, le problème fondamental avec l'illusion idéologique Paradigmienne. Votre volonté de bien faire entachée par cette idée de s'arrêter a la moitié du travail sous le prétexte fallacieux de considérer la Nature et le vivant comme l'aboutissement des origines, et ne pas aller jusqu'au bout de la démarche intellectuelle. Faire sauter cette inutile construction, soit, pourquoi pas. Le principe de la vacuité appliqué a la vacuité, c'est en quelque sorte beau. Mais ne pas aller jusqu'au bout, et laisser le pétrole là, attendant le fond des mers, alors qu'il a un rôle a remplir dans ce Cybermonde. Un rôle mortifère. Hmmm.
C'est dommage. Mais soit. Vous avez au moins des instincts destructeurs et démolisseurs. Tout n'est pas perdu. Au contraire même.

Post scriptum: Mon propos est généralisable bien sur: D'autres plateformes pourraient exister et devraient connaître le même sort: Destruction, libération du pétrole, mazoutage des côtes, oiseaux morts, pleurs d'ornithologues en veste en tweed, toussa...



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Milvian Elrael

Mii-homme, mi-rose, mi-ssionnaire, mi-stysien
Penseur et Idéologue, Jardinier alternatif