Tzuyu a écrit :> Pour ma part, je trouve que plusieurs points soulevés précédemment sont des choses de façade
> encore, et les moins graves.
Alors juste pour préciser (et pas du tout pour te reprendre, ton avis est bienvenu) : justement un des points du topic c'est que les gens sont influencés par leurs préoccupations et leurs sources médiatiques, donc moi je suis plutôt content de voir ce qui est traduit par les priorités de chaque personne (y compris si cela est minime, en terme de conséquences, par rapport à la crise institutionnelle des US).
> Pour les programmes DEI, sujet complexe. Mais il faut vous rendre compte qu'aux USA, cela a
> pu conduire à de la discrimination dite "positive". source :
wikipédia Juste pour remettre l'église au milieu du village sur ce point :
- la discrimination positive existe en France. Elle y est légale (Art. 225-3 §4) et pratiquée régulièrement, à la fois dans le milieu universitaire
privé (au moins), dans des responsabilités de postes universitaires, dans la parité obligatoire pour les listes de candidat.e.s, pour les personnes handicapées, etc.
- il ne faut pas confondre "ce n'est pas efficace" et "je ne suis pas convaincu". Sur ce 2e point, ça t'appartient et il y a une question de choix politique à effectuer. Sur la question de l'efficacité, il y a des effets attendus et mesurables liés à la discrimination positive, et ce qu'il faut en retenir est assez simple :
A/ C'est efficace dans le sens où ça améliore l'égalité des chances
B/ C'est efficace dans le sens où ça améliore le niveau de recrutement (on a deux leviers pour expliquer ce phénomène : on lutte contre l'autocensure des populations concernées, et on lutte contre les biais des recruteurs).
- Enfin, je ne comprends absolument pas l'idée d'opposition par rapport à l'extrême droite : les mesures de discrimination positive partent d'un constat d'une exclusion systémique d'une catégorie de la population. L'extrême droite nie l'existence de ces exclusions. On ne peut pas davantage s'opposer à l'ED qu'en validant le constat et la solution associée. Ce n'est pas un hasard si l'ED s'oppose systématiquement à toute forme de discrimination positive.
Chouette citation à ce propos (dans un article à propos des USA justement) :
« "A chaque fois que la question de l'action affirmative est soumise à référendum, le vote débouche sur l'abolition du dispositif à une très large majorité, remarque Daniel Sabbagh. La contestation porte sur des arguments juridiques, moraux et philosophiques, pas sur les données empiriques fiables d'évaluation des programmes." »