Un
curieux a écrit :> L'effet escompté, c'est que les dépenses d'énergie liées au chauffage diminuent. L'effet est
> atteint. L'article ne dit pas le contraire. Penser le contraire, c'est adopter le point de
> vue biaisé de l'article. Ce que je te reproche de faire, donc.
Je quote quatre passages pour te montrer que non, l'effet n'est pas atteint in fine.
En Grande-Bretagne, les économies d'énergie disparaissent entre deux et quatre ans après une rénovation.
Les deux chercheuses ont découvert que l'isolation des murs creux entraînait une baisse moyenne de 7 % de la consommation de gaz au cours de la première année. Un effet intéressant, donc. Las, le chiffre tombait à 2,7 % la deuxième année. La quatrième année, les économies d'énergie devenaient négligeables. Encore moins efficace, l'isolation des combles avec une baisse de la consommation de gaz qui chutait à 1,8 % au bout d'un an devient carrément insignifiante dès la deuxième année.
Les consommateurs changent très vite de comportement et l'économie réalisée grâce à la rénovation est rapidement annulée par une augmentation de la consommation d'énergie.
Autre explication : après deux, trois ou quatre ans, les ménages anglais ont moins fait attention à limiter leur chauffage car ils estimaient avoir rentabilisé leurs travaux.
Donc on a bien un effet pervers puisqu'au final il n'y a pas d'économie d'énergie.
Je ne comprends pas pourquoi tu ne veux pas que ce soit dit ainsi puisque c'est un constat et non pas un jugement.
Après, je n'ai jamais dit que l'isolation ne servait à rien puisqu'elle augmente le confort des anglais, mais en terme d'économie d'energie, et donc en terme d'émissions de GES, c'est un échec.
J'en reviens donc à ce que je disais précédemment : comment corriger cet effet pervers ? C'est d'autant plus important que ces mesures coûtent extrêmement cher (6 milliards de livres sterling prévus sur les 8 prochaines années).
Et évidemment, ni l'article, ni moi, ne disons pas qu'il ne faut pas isoler les passoires thermiques, mais j'ai dit et je redis qu'il faut s'attacher à rendre ces investissements efficaces.
L'article reprend même la conclusion des chercheuses qui vont dans ce sens en disant :
Pour ces dernières, qui ne donnent pas solutions clé en main, si la Grande-Bretagne maintient ses objectifs de diminution de consommation d'énergie, l'isolation des logements devrait s'accompagner de conseils pour économiser l'énergie et les programmes d'installation de pompes à chaleur dans les maisons devraient être moins timides.
Perso, je reste septique sur l'efficacité de donner des conseils, mais ce n'est que mon avis.