Un
curieux a écrit :> Tu réussis à te contredire en deux paragraphes, je pense que c'est un nouveau record.
Si tu le dis, mais tu te plantes. Voilà pourquoi.
> Tu veux des mesures qui diminuent la production de viande de fait.
Certes, ce n'est pas en
> imposant que ce soit juste (qui est surpris ?) mais tu esquives à nouveau la question.Non, pas du tout. Mon paradigme et le tien restent différent, mais ça mérite peut-être que j'explique pourquoi tu as mal interprété mes propos.
Le but des mesures que je propose ne sont pas de diminuer la production de viande mais d'encadrer les conditions de production. En gros, si toute la filière se prêtait à ces changements, alors la production ne diminuerait pas, mais le bilan carbone en serait amélioré.
Comme il faut confronter ça au réalisme, je dis que la conséquence serait une diminution de la production de viande (je pensais être clair en rajoutant "de fait" après diminution de production mais visiblement non), car tous les producteurs ne seraient pas en mesure de convertir leurs exploitations en conservant le même volume de production.
Et concernant le réalisme toujours, combien de pays adhéreraient à ce nouveau cahier des charges en terme de production de viandes ? Déjà, les USA, le Brésil et l'Argentine risquent de refuser. Mais ce refus, tu l'auras également, et même encore plus fortement, si tu cherches à interdire la production de viande.
Le principe du réalisme tu n'y échapperas jamais, même si demain des gens meurent. C'est pourquoi je parle de caprice lorsque tu t'arc-boutes sur une position qui ne générera pas d'adhésion, à part dans certains milieux peut-être. Après, un changement d'habitude alimentaire, c'est sur une génération minimum que tu peux l'opérer, mais là encore, tu n'as pas de garantie d'adhésion.
Le seul facteur limitant, c'est le prix de la viande, comme dans l'article sur la Turquie que j'ai partagé. Ce n'est pas la conscience écologique, ce n'est pas la conscience humaine, c'est le porte-monnaie.
Je te le redis donc : ton positionnement est une confrontation frontale qui ne peut déboucher que sur une impasse. La seule opportunité que tu as de voir la consommation de viandes diminuer, c'est d'encadrer le mode de production ce qui mécaniquement entrainera une diminution de cette production.
Et je me répète encore, cette diminution impactera en premier lieu l'industrie de la transformation, ce qui sera donc doublement, voire triplement positif en terme d'écologie et de santé publique.
> Pourtant je fais des efforts. Je parle pas d'interdire la viande. Je parle pas d'imposer une
> diminution. Je me place dans ton paradigme où on se contente de la réguler et tu affirmes que
> cette régulation aura comme effet de
diminuer la production.
>
> =====>
DE COMBIEN ? <=======
Ce n'est pas à moi de calculer ce gain. Je suis désolé mais j'ai un boulot à temps plus que plein, des tas d'implications et donc choses à gérer, et j'ai franchement autre chose à foutre que de venir avec une prétention incroyable, me substituer aux scientifiques et chercheurs dont c'est la compétence, le métier, et qui possèdent tous les outils et données pour le faire.
Pour que tu comprennes mieux et évites de me taxer de paresseux ou dilettante, par exemple, dans mon métier et ma vie syndicale je collabore avec l'INRA, mon rôle n'est que de remonter des observations de terrain et de suggérer des pistes de réflexion afin d'éviter justement de s'enfermer dans des logiques purement théorique. Ma compétence s'arrête là.
Et bien là il en va de même. Il faut être quand même sacrément prétentieux pour penser maitriser un sujet au point de faire ses propres calculs complexes en ayant prix en compte toutes les données utiles, et ensuite se penser assez fort politiquement pour générer une adhésion quelconque autour d'un projet.
Donc, à moins que tu sois reconnu dans ce domaine, il ne me semble pas que ton positionnement sois le fruit d'une compétence spécifique à ce sujet. Une sensibilisation plus ou moins forte, oui, mais, sauf erreur de ma part car je ne te connais pas, ce n'est pas une compétence reconnue.
Moi, je ne revendique pas une compétence, mais une connaissance, qui n'est pas totale, de plusieurs éléments : la filière viande d'un côté, et les axes de travail pour améliorer les pratiques actuelles afin d'améliorer le bilan carbone de celles-ci. Ajoute à cela la connaissance de l'activité syndicale professionnelle pour aussi voir les limites en terme d'action (pas du yaka fokon interdise ci ou ça).
Maintenant, si tu penses que tes connaissances d'amènent à être compétent, et être reconnu dans cette compétence, alors étale nous tes compétences et leur reconnaissance, mais là, quand je te lis parler d'humilité, j'ai juste envie d'exploser de rire.
>
>> Du reste, je constate sur ce post que d'autres éléments ne sont pas compris
> de toi. Si tu le dis. Là encore, tu t'arc-boutes sur des maladresses que j'ai pu faire et y rajoutes de la désinformation pour faire un beau sophisme afin de discréditer mon approche. Ce n'est pas spécialement une méthode honnête pour avoir une discussion intelligente. Mais quelque part, tu es reconnu pour cela ici.
>Genre je ne cautionne pas un génocide,
toi si.
Désinformation je disais donc. A quel moment je cautionne un génocide. Je ne comprends pas que tu ne puisses pas voir ce qu'il y a derrière cette affirmation. En gros, on en revient au principe de réalité, au réalisme d'une question simple :
Dans notre monde actuel, capitaliste, quelle est la charge humaine supportable par notre planète ?
Tous les ans on te parle du fait qu'on a déjà consommé ce que la Terre peut produire en un an. Est-ce que le fait que la réponse qu'aujourd'hui, dans notre monde existant et non pas dans celui que tu voudrais voir émerger, nous sommes trop nombreux puisque nous consommons plus vite les ressources que ce que la Terre peut nous donner, et un cautionnement de génocide ?
> Relis le topic si ça t'amuse : j'ai surtout parlé de réduction
Mouarf, je ne vais même pas quoter les fois tu as parler d'interdiction, ce serait puéril.
> Maintenant, tu dis qu'il faudrait limiter la production de viande à des activités qui empêcheraient d'en servir plus d'une fois
> par an pour toute la population sauf pour les ultra-riches.
Cette phrase est fausse du début à la fin, et n'est qu'une façon de plus de chercher à discréditer mon discours. Bref, fidèle à toi-même quoi.
Tout comme le "zéro fossile" que tu écris plus loin.
Désinformation, encore et toujours.
Je vais finir ce post par un résumé de ma pensée que j'essaie d'exprimer depuis le début en réponse à ta désinformation :
Dans tout système imparfait, défaillant, la première chose à faire est de corriger les imperfections avant d'envisager de le supprimer.
Dans toute problématique multifactiorelle, on ne désigne pas un seul bouc-émissaire pour pouvoir mieux fermer les yeux sur tout le reste, même un empilement interminable de choses qui individuellement sont négligeables.
En d'autres termes, si toutes les activités produisant les GES diminuaient de moitié en terme d'émission (et non pas de production) grâce à des améliorations concrètes et réelles, il n'y aurait pas à en une supprimer une seule parce qu'elle est facile (ce qui est faux qui plus est) au profit de toutes les autres qui touchent au petit confort individuel que l'on n'est pas prêt à sacrifier. J'espère que cette phrase de permettra de mettre en perspective tout ce que j'ai pu dire ici, toutes les pistes que j'ai cité, tous les articles que j'ai pu partager.
Inutile de déformer mes propos, l'idée est de débattre de cette approche, ce à quoi je suis totalement ouvert, contrairement à une discussion basée sur les ad-hominem et autres sophismes dont tu uses et abuses.
Après, on peut rester en désaccord sur cette approche, ça m'est égal, la finalité n'est pas de te convertir, ni inversement, mais au moins que tu puisses avoir des contre-points à ta pensée, tout comme ce que tu avances (débarrassé de ta façon de débattre qui est contre-productive), m'aident à voir où sont les contre-points à ma pensée et à donc modifier potentiellement le degré d'exigence en terme de progrès à faire.