Un
curieux a écrit :Effectivement, la taille d'un pas est arbitraire. Comme beaucoup de choses. Cependant, il existe également un autre terme, presque autant arbitraire, qui est le mot réaliste. Je ne pense pas qu'il est possible de multiplier par 10 la capacité de stockage des batteries en 2 mois de temps. Et ce même si personne ne peut prédire l'avenir.
Et je pense de même que la population ne changera pas ses habitudes de façon drastique. Tout prend du temps. Je me contente donc largement de ces petits pas, comme de la baisse progressive de consommation de viande déjà enclenchée, et, de mon retour d'expérience, le mieux est l'ennemi du bien. Tout comme l'idéalisme.
Concernant le GIEC, rien ne dit qu'il faille respecter les 1.5°C. Déjà car les conséquences sont inconnues. Dans les années 70, l'alarmisme ambiant existait déjà. Et ils se sont trompés sur un paquet d'éléments. La population mondiale a bien moins augmenté, les rendements agricoles n'ont pas chuté (bien au contraire), ils ont surestimé largement la pollution engendrée par l'Occident, ils pensaient que les cyclones seraient plus nombreux ET plus violents etc.
Par nature, je préfère viser cet objectif car le saut dans l'inconnu est un pari risqué. Mais ce pari se défend parfaitement. En outre, même en supposant les conséquences comme certaines, moralement, privilégier le présent au dépend du futur est un choix qui peut se justifier. Ici il s'agit d'une question de valeurs. Pour ma part, je crois que le présent n'a de sens que parce qu'il permet un futur. Mais ce n'est qu'une vision des choses.
Je ne prends jamais l'avion sauf pour le travail pour lequel il est indispensable en raison de certaines spécificités. Et il ne faut pas croire que le train soit toujours mieux que l'avion. Dès lors que le coût est largement supérieur, il faut prendre en compte tout un tas d'impacts indirects. Que ce soit de l'usure ou une gestion inefficace. On revient au même problème que pour le local. Le mieux, c'est de ne pas voyager.
Et je n'ai plus de voiture, et j'avais une hybride que j'utilisais au minimum.
Pour finir, je ne crois pas au principe du volontarisme où une minorité ferait plus pour tous. Le problème concernant tout le monde. Sinon les autres continueront de ne rien faire (aléa morale). Je ne crois pas non plus qu'il faille écouter une minorité qui braille plus fort que les autres. A un moment ou à un autre, il faudra décider collectivement du choix de société sur ce sujet. Et je ne crois pas non plus à trouver toujours un bouc émissaire. Que ce soit le politique, l'industrie, ou autre. C'est un problème global, et il est toujours facile de renvoyer la patate chaude à son voisin. Je constate ce point tous les jours entre les différentes entités, et même au sein des entités. Publiques ou privées.