kraland

Réchauffement climatique, CO2 : le futur Eldorado ? > Réponse Politique & Société sujet




  • posté 13/02/22 (18:59)
    Draziel a écrit :

    > Certes, mais...
    > 1) en France, ok, mais dans le reste du monde ? Parce que la problématique, là, ne concerne
    > pas juste notre pays

    Je ne saurai pas te répondre pour le reste du monde. C'est peut-être un raisonnement faux, mais j'imagine que dans les pays n'ayant pas de système de traitement des eaux usées, on fonctionne comme en France il y a plus de 100 ans : en ville, le tout à l'égout c'est la rivière la plus proche, à la campagne c'est la fosse à purin de la ferme ou la cabane au fond du jardin, celle à côté de laquelle poussent les plus belles courges... Pour ce dernier exemple, on peut dire que l'on était pratiquement en circuit fermé.

    > 2) Pour quel rendement ? Je crois que l'utilisation des boues des stations d'épuration semble
    > plutôt répondre à un besoin de se débarrasser de ce déchet, plutôt qu'une réelle volonté d'acquérir
    > une autonomie en azote. Le fait qu'on utilise une matière première "tout mélangé"
    > (donc selles, urines, mais également eaux usées, produits d'entretiens etc) doit grandement
    > limiter le rendement. Voir mon paragraphe au dessus.

    En fait, ce n'est pas le rendement qui pose problème, parce que les boues sont très riches en matières organiques, azote et phosphore et on peut assimiler ce procédé à un épandage d'effluents d'élevages. Ce n'est pas parce que ce sont des déjections humaines plutôt que de vache que ça change quelque chose au pouvoir fertilisant.
    Le problème est ailleurs, dans les micro polluants contenus dans nos rejets. N'oublions pas que nous sommes en bout de chaîne alimentaire, concentrant ainsi les pesticides par exemple, et qu'en plus de ce que nous concentrons via notre alimentation, il y a d'autres résidus comme les médicaments. Par exemple, dans certaines rivières, il a été mis en évidente le changement de sexe de certains poissons sous l'influence des résidus contenus dans la pilule contraceptive (la féminisation des poissons).

    Un de mes tout premiers jobs était de régler les problèmes des stations d'épurations quand le processus fonctionnait mal. Pour l'anecdote, j'y serais encore si l'épuration de l'eau n'était pas une source de corruption des élus, mon PDG de l'époque ayant fini en prison dans l'affaire Michel Noir, Michel Botton (affaire succédant ainsi à l'affaire Carignon à Grenoble). L'épuration est un business juteux, un Eldorado...
    Il y a 30 ans, on parlait déjà des micro polluants que les stations ne savaient pas traiter. N'étant plus de la partie, je ne sais pas s'il y a eu de réels progrès dans ce domaine, il ne me semble pas. Par contre, on sait très bien traiter le phosphore et l'azote, au point d'avoir vu la productivité de certains lacs chuter après qu'ils aient été ceinturés par un réseau de fossés récupérant les eaux usées pour les traiter (le lac d'Annecy par exemple). D'ailleurs, dans mon taf actuel, on se bat pour ne pas faire chuter trop bas les taux de phosphore et d'azote dans l'eau et rendre le milieu trop pauvre. C'est un exercice compliqué parce qu'il n'y a pas de curseur dans les stations d'épuration, permettant de régler ce qu'on relargue ou pas. Entre eutrophisation et oligotrophisation, trouver le juste milieu est compliqué, surtout si tu ajoutes à ça la difficulté de concilier les différents usagers, et la volonté politique d'avoir une belle carte postale.

    Un[*b]curieux a écrit :


    > La France consomme 3.8 millions de tonnes d'engrais minéraux (NPK) par an. Contre 66 000 tonnes
    > de pesticides phytosanitaires.
    > Peux-tu expliquer ce que tu veux dire par « surtout » ?

    En fait, dans le language agricole, on désigne surtout les phytosanitaires quand on parle d'intrants. C'est une espèce d'abus de language en fait.


    > Ouais, tu parles bien d'un génocide de la moitié de la population, mais tu soulignes que l'aspect
    > cool, c'est que tu pourrais continuer à bouffer de la côte de veau.

    Libre à toi le fait d'associer le fait de consommer de la viande à un génocide, mais mon propos était juste d'évoquer les différents scénarios qui mèneraient à une catastrophe en terme de vies humaines. Dans chacun, il y a cette propension de l'homme à scier la branche sur laquelle il est assis.
    Je ne vais tourner en rond sur le fait que l'homme n'est pas raisonnable et qu'il ne prendra pas une mesure pour sauver tout le monde en renonçant à son "confort". C'est valable pour les consommateurs de viande comme pour les consommateurs de tout produit issus de l'exploitation des énergies fossiles.
    Je le répète, tu fais une obsession sur la viande, c'est ton choix. J'ai apporté des exemples qui limiteraient les impacts écologiques de cette production mais tu ne les retiens pas, que veux tu que je te dise de plus ? Habille toi en coton ou en lin, jette ton smartphone, sois moins présent sur internet et sur KI pour limiter ton emprunte carbone, ne fume surtout pas, etc, autant d'injonctions pour éviter ce fameux "génocide" que tu attribues aux autres, les consommateurs de viande.

    > Plus on avance, et plus ce topic devient une illustration parfaite de pourquoi le solutionnisme
    > est un immobilisme.

    L'immobilisme, ce n'est pas de refuser les solutions techniques comme tu le fais ?

    >et les échecs répétés des différentes COP

    Ben disons qu'il faudrait débriefer ces échecs pour savoir à quoi les attribuer. Le manque de volonté politique de les mettre en action risque d'être le premier motif.

    >Même avec moins de méthane, il reste plus écologique de ne pas manger de viande.

    Comme il est plus écologique d'arrêter d'exploiter les énergies fossiles, ou de posséder un smartphone, ou de produire et fumer du tabac, etc.

    > Parce que le propos auquel tu répondais consistait à connaitre la perte de rendement sans intrants
    > animaux (et pas sans engrais). L'affirmation de Megalion que cette perte serait supérieure
    > à 50% n'est absolument pas étayée, parce qu'il avait oublié que dans l'augmentation
    > du rendement entrait la mécanisation et les engrais chimiques.

    Non, c'est juste que tu n'as pas voulu comprendre de dont Megalion et moi parlions. D'ailleurs il me semble que Ruth a donné un rendement encore plus bas en intégrant justement la baisse de la mécanisation et des engrais chimiques, chose que ni Megalion ni moi n'avons intégré volontairement puisque le résultat était déjà inférieur à 50%.

    Ruth Goffman a écrit :

    >Pour la faire courte, un scénario dans lequel un milliard d'individus sont en situation de mourir de faim, c'est un scénario de guerre civile et extérieure généralisée
    > à l'intégralité de la planète.

    C'est un scénario plausible, même si il y a une espèce d'anticipation des pays dit développés qui risquent d'être concernés. Par exemple, la Chine achète des terres arables un peu partout dans le monde, y compris en France.
    Le risque sera d'exproprier les propriétaires chinois le jour où nous serons nous même affamés. On apprendra alors à nos dépends que l'autonomie alimentaire n'est pas qu'une vague notion d'autrefois.

  • 02:38

    Le Palladium, parce qu'en plus d'abord !


  • 02:05

    Passionnant...


  • 01:35

    Cela fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie discussion comme ça...


  • 01:05

    Le mini-chat est ma prison et je ferai tout ce que tu veux si tu me sors de là !


  • 01:05

    Je crains qu'avec une interface masqsuée par défaut, le mini-chat ne s'étiole. [:(]


  • 00:35

    Je suis krabot, le bot du chat, c'est un super-boulot ! [;)]


  • 00:02

    J'en ai vu du monde aujourd'hui !

  • Hier

  • 23:32

    Cela fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie discussion comme ça...


  • 23:02

    Cela fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie discussion comme ça...


  • 22:32

    Nous sommes tous frères !

  • Texte généré à 02:53:34