Arnold Schwartzenprout a écrit :Tu tends vraiment le bâton, parfois, hein.
> Je comprends parfaitement le contenu de chacun de mes liens, vs
> Alors ok, je me suis trompé sur la traductionEt tu sais quoi ? C'est pas très grave de se planter (et à mon avis, c'est pas une erreur de traduction, mais juste que tu ne lis pas les articles que tu cites et que tu t'arrêtes dès que tu trouves un chiffre, mais soit). Par contre, essaye de le faire de manière moins arrogante qu'en écrivant « LOL » comme seul commentaire avec un article qui montre que tu te plantes ?
> Es-tu prêt à admettre du coup que ta comparaison "On parle de 3g/3kg de CO2 émis pour
> une tonne de boeuf transporté. La production de la tonne de boeuf en France, c'est 13kg eCO2
> par KILO de viande", c'est n'importe quoi ? Pas du tout, mais refaisons le calcul entier - même si je pensais que le point était évident. Je n'ai jamais dit que l'importation polluait moins. Je dis que la différence est faible. Illustrons, et regardons pour une tonne.
Donc certes, ton buf argentin, il demande du transport sur place *en plus* du transport en bateau. Peut-être que le circuit est plus court, peut-être qu'il est plus long, on n'en sait rien, mais comme je veux vraiment prendre l'hypothèse la plus favorable pour l'idée farfelue que l'importation change des choses, mettons qu'il est beaucoup plus polluant, et donc que tu en as pour 20kg de CO2 émis pour ta tonne de buf, contre 0kg s'il était local (après tout pourquoi pas, hein, j'ai dit qu'on faisait le plus favorable pour toi, et t'iras promener des carcasses en trotinette recyclée).
Maintenant, ajoutons le coût de la production. À 13kg eCO2 par kilo de viande, on est à 13 tonnes pour le buf français, tout pile. Pour le buf étranger, on est à 13 tonnes + 20kg. Autrement dit, si
une fois par an tu t'abstiens de manger de la viande, tu compenses la différence.
Je ne sais pas comment l'écrire autrement : le transport est une part négligeable du coût carbone de la production de viande. Tu peux retourner voir
l'infographie si tu veux, elle est claire, et elle affirme : « Transport emissions are very small for most food products. ». C'est aussi la conclusion d'absolument tous les articles que je trouve qui parlent de l'impact du transport sur la consommation de viande : ça pèse que dalle dans la balance. J'ai cité le rapport du GIEC (qui dit qu'il faudrait globalement réduire notre consommation de viande pour maintenir une hausse pas trop catastrophique de la température), tu réponds avec un article de presse qui commente une décision qui ne prévoit pas de changer nos modes de consommation. Ben qu'est-ce que tu veux que je te dise, à part "On est foutu, bravo" ? Tiens, tu veux une autre étude scientifique - c'est vraiment pas ça qui manque, hein :
un article de Environmental and Resource Economics volume dont la conclusion est :
« While advocates of a food miles' policy suggest that shifting consumption patterns towards
domestic foods will reduce the carbon footprint of food consumption, we find that this is
more nearly the exception, rather than the rule in today's globalized economy. Once non-
CO2 emissions are taken into account, many food products have very high GHG emissions
intensities associated with their on-farm production and variations in these intensities can
dwarf any change in international transport emissions under a food miles policy »(n'hésite pas à me dire si tu ne comprends pas des bouts, mais la traduction globale, c'est "on s'en fout du transport, le coût de production de la viande et ses variations annulent tout le reste").
Finalement, la différence, c'est qu'en interdisant l'importation, tu vas bien faire chier des gens (tu pourras continuer à manger ta côte de veau mais plein de gens pourront plus aller à Mac Do), et ça aura un impact environnemental négligeable (au mieux, négatif au pire). La réduction de la consommation de viande, en revanche, a - et aura - un réel effet, et, histoire de le répéter : cette diminution a déjà commencé (article déjà cité concernant les importations, il y a une ligne sur la consommation annuelle).
> Est-ce que ce chiffre corrigé change le fait que tu n'auras pas l'adhésion de la majorité des
> Français sur cette thématique de la viande ? Non.Heureusement que t'es là pour nous dire ce pour quoi il faut militer ou non. Et qu'on sait effectivement à quoi s'en tenir quand on te dit qu'il y a 2 scénarios :
- réduire notre consommation de viande
- voir la planète crever
et que tu réponds que tu tiens trop à ta côte de veau.
De ce point de vue, c'était sage de ta part de ne surtout pas répondre à Ruth, qui a entièrement raison quand il affirme que nous finirons de toute façon par perdre le privilège de la côte de veau (sauf pour les gens qui claquent avant), parce que de toute façon nous filons vers une catastrophe qui nous en privera. Et ce jour là, je saurai cuisiner du seitan et pas toi
> en te cachant derrière une erreur de chiffres.Derrière
tout plein d'erreurs, en fait qui traduisent des incompréhensions profondes du sujet dont on parle ici (à la fois sur les processus de conversion de CO2, sur la composition du méthane ou son effet, sur les ordres de grandeur de la quantité de CO2 dans l'atmosphère et de quantité de CO2 qu'on peut espérer supprimer, sur les principes physico-chimiques de conservation de matière ou d'énergie, sur les ordres de grandeur de l'importation de viande en France, sur les ordres de grandeur des effets de cette importation, sur les ordres de grandeur de ce que représente le transport de la bouffe en général). Je suis désolé mais c'en est difficile d'argumenter quand tu matraques des trucs faux comme si t'avais démontré la quadrature du cercle en brandissant des articles qui te donnent tort.
« AH AH ! On parlait de produits carbonés, pas de méthane ! »
« AH AH ! Voilà un article qui dit que l'importation en France c'est 300 000 tonnes annuelles et pas 20 000 comme tu l'affirmes »
> Et je n'aborderai pas toutes les autres bonnes raisons de boycotter ces importations,Pas besoin, effectivement, je les ai déjà citées
ici : cherche « L'intérêt potentiel ».