Draziel a écrit :Pour le dialogue de sourd avec lui, j'ai l'habitude on va dire.
> Je ne crois pas qu'on ai à s'inquiéter du niveau d'oxygène.
Arf, alors on peut si, l'oxygène étant toxique mais également inflammable. Sais tu qu'il est interdit d'entrer dans un espace contenant plus de 23% d'oxygène, alors que l'atmosphère terrestre est à 21% d'oxygène ? 2% d'écart et ça change tout.
Des matériaux qui ne brûlent pas dans l'air peuvent s'enflammer spontanément dans une atmosphère suroxygénée, la moindre étincelle déclencherait des incendies gigantesques avec une intensité thermique supérieure à ce que l'on observe dans une atmosphère normale.
La toxicité de l'oxygène est également bien connue. Si tu as le temps, va voir les effets d'une hypéroxie sur l'organisme. C'est impressionnant.
> Je ne suis pas un expert en chimie, mais quelque chose me dit que cette
> fameuse molécule "C6 H12O6" qui contient l'énergie stockée, sera utilisée pour libérer
> cette énergie ailleurs, et que cette réaction utilisera 6 O2, pour libérer les éléments de
> départ, donnant ainsi 6 CO2 + 6 H2O + l'énergie équivalente à la lumière absorbée (-des brouzoufs
> de pertes ici et là)
Tu as raison sur la dégradation de cette molécule (qui est un ose bien connu, le glucose) la réaction en aérobie inverse l'équation chimique pour libérer de l'énergie, du CO2 et de l'eau. Bref, retour à la case départ. C'est typiquement l'activité mitochondriale avec le cycle de Kreps.
Mais comme tu le dis justement plus loin, tu peux aussi ne pas dégrader cette molécule. Dans la photosynthèse, cette molécule, associée aux minéraux, produisent de la matière organique, du bois notamment. Et le bois, ça se stocke de façon utile, comme en matériaux de construction par exemple (ce que tu dis).
> on augmente simplement le "tampon" à ce niveau...
Cette notion de tampon est interessante, parce qu'en réalité, ce système de tampon a toujours existé et c'est notre activité qui le dérègle.
L'activité tellurique de la planète a libéré de grandes quantités de CO2 dans l'atmosphère, et ce CO2 a été stocké par des processus chimiques naturels.
Au carbonifère par exemple, a commencé la formation des gisements de charbon et de pétrole. Or il se trouve qu'on relargue ce CO2 en utilisant ces énergies fossiles. En gros, ce tampon, c'est nous qui le détruisons. L'idée est de savoir si la science peut nous aider à restocker le CO2 que nous relarguons de façon plus rapide car comme le disait Satori, il y a urgence et les processus naturels sont trop longs.
> Garde bien en tête (je ne sais pas si c'est clair pour toi) que si on "casse du CO2",
> c'est pour créer des molécules plus grosses, qui une fois dégradée (par combustion par exemple,
> pour en récupérer l'énergie), redonneront du CO2...
Oui oui, c'est absolument clair pour moi, et j'y ai répondu en même temps que je répondais à ta première partie. On va essayer de sortir donc de l'aspect physico-chimique pour avancer vers ce qui nous intéresse le plus finalement : politiquement et économiquement ça se traduit comment ?
Le développement de la filière bois par exemple.
Un autre exemple de cycle encore plus rapide : l'utilisation de la paille de chanvre, ou même la paille de céréales comme isolant.
Pour promouvoir ces filières, faut-il alors bloquer les autres filières plus polluantes, comme le polystyrène extrudé ou expansé ? Perso je suis pour, mais c'est un choix qu'il faudra prendre et assumer collectivement.