Pizzle Datwizzle a écrit :> Tu es sur que c'est le bon article ?
Oui, mais j'avais mal compris la dernière phrase, effectivement. En revanche :
> C'est bien, mais c'est plutôt un argument pour dire que la police et les services sociaux
> ont des rôles distincts...
Le rôle de la police ici est nul s'il s'agit juste de renvoyer (et à l'inverse, on peut suspecter que la police est un obstacle pour beaucoup de personnes, typiquement... les femmes de policiers), d'ailleurs l'article souligne plus tard que les femmes victimes de violence font souvent appel à de l'aide médico-sociale institutionnelle, mais pas la police justement. Mon point était de dire qu'il était indispensable de pouvoir renvoyer vers des services extérieurs, qui sont de fait devenus inexistants par privations budgétaires. Et ici, pour rappel, je milite pour ne pas continuer à remplacer ces personnes formées et leur travail par des formations pauvres pour des flics.
Je souligne cependant, par honnêteté, que le rapport signale une similitude dans les errements des organismes de prise en charge des victimes (policiers en particulier mais pas que), mais la conclusion de cette partie (page 94) donne une piste d'amélioration par des voies associatives, militantes et féministes (et c'est bien entendu celles que j'ai en tête puisque c'est celles que je connais).
Et sur le contexte, ben... oui, c'est vieux et loin. Je vais regarder si on trouve plus propre et plus récent.
On peut trouver
ici une analyse anthropologique d'une brigade spécialisée dans les violences conjugales. Ce n'est pas exactement à l'avantage de ces brigades :
« Lucides sur leur position dans l'échelle de prestige des services spécialisés, les policiers du GLAP n'hésitent pas à ironiser sur la faible valeur de leur travail : « C'est une sacrée enquête, j'aurais du postuler à la PJ ! ». Cette autodérision concernant l'aspect sommaire de leurs investigations, du moins au regard de celles menées par d'autres services spécialisés, montre que les membres du GLAP ne prennent pas plus au sérieux que leurs collègues une activité unanimement considérée comme n'étant pas du « vrai » travail policier. » (...)
« Par ailleurs, deux agents y ont été mutés après avoir commis une faute lorsqu'ils étaient en poste à la BAC. Ce sont donc des femmes gradés, des agents d'origine modeste et des gardiens de la paix « sanctionnés » (surnommés « les punis ») qui s'orientent et sont affectés plus fréquemment vers ces services les moins légitimes. »