Violences policières > Réponse Politique & Société sujet
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posté 27/04/21 (20:44)Onawa a écrit :
Ton approche est vraiment intéressante car concrète.
> L'accueil du public dans ses locaux
En fait les commissariats ou gendarmeries concentrent un accueil qui n'a pas nécessairement besoin de policiers ou gendarmes. D'ailleurs on peut porter plainte directement auprès du Procureur de la République en lui écrivant, sans passer par la case caserne.
J'ai envie de dire que cet accueil soit fait par des policiers ou non n'est pas essentiel, le principal argument est la formation et l'organisation.
L'accueil fait partie du cursus de formation, mais en effet il pourrait être dans le cursus de formation d'autres fonctionnaires.
Mais est-ce que du personnel non policier/gendarme, dans un commissariat ou une gendarmerie, n'est pas déjà partie intégrante de l'effectif ? Elle devra répondre à quelle hiérarchie pour des questions d'organisation ?
En fait, déléguer ou non cette mission ne devrait pas changer grand chose pour le public. Ce qui changerait c'est quoi concrètement ? Que la personne porte un uniforme ou pas. Ca s'arrête à ça en fait.
> La prise en charge des victimes
Le commissariat/gendarmerie, c'est un portail vers autre chose si besoin.
Quelqu'un peut se rendre en premier lieu à l'hôpital pour se faire soigner ou faire constater un viol, et ensuite ce sont les policiers qui se déplacent pour enregistrer la déposition.
Mais si la personne vient en premier lieu au commissariat ou la gendarmerie, la formation à la prise en charge devient nécessaire devant cet état de fait.
Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre : les policiers ne réclament pas à prendre en charge les victimes, mais ils y sont formés car ils ont à le faire de fait.
> La réception des appels d'urgence
Idem que pour l'accueil.
> La surveillance de la voie publique
> La gestion de l'ordre public
Qui d'autre ? Des sociétés privées ? D'autres fonctionnaires ? Je ne vois pas trop l'alternative en fait.
> La mission d'investigation
Si on veut, et après ? Là aussi, je pose la même question que pour l'accueil : ce qui changerait si on déléguait, c'est quoi concrètement ? Que la personne porte un uniforme ou pas. Ca s'arrête à ça en fait.
> Les missions de renseignements et d'information
idem qu'au dessus.
> La sécurité de nos frontières
Idem qu'au dessus.
> Les missions internationales de la police nationale
Pourquoi n'y aurait-ils pas de coopération ? Pourquoi n'y aurait-il pas de prévôté quand on a des militaires en mission internationale (genre mandat ONU) ?
En résumer, j'ai plus le sentiment qu'on réfléchirait à retirer ces missions plus par idéologie que par esprit pratique, pour un gain d'efficacité.
Personnellement, je trouve qu'on ne s'attaque pas au problème de la police à travers des retraits de compétences. Il n'y a qu'un seul problème en fait : le contrôle et les sanctions de la police et des policiers et gendarmes. Le reste n'est que de l'idéologie.