John McTavish a écrit :> Tu sais combien de fois tu as martelé l' « argument » de la marginalité de la théorie de l'abolitionnisme
> ces dernières pages ?
> 3 fois page 21 (dans le même message) ;
> 2 fois page 20 ;
> 1 fois page 19.
Bravo John, tu viens de confirmer ce que je dis : la déformation des propos pousse à la répétition. Concernant la marginalité, lorsque un Curieux viens dire
"Le pragmatisme, comme le bon sens, n'ont pas besoin de justification, de démonstration, ou d'argument, c'est donc un ressort parfait pour Arnold
Ça convaincra au moins Arnold, dirait-on", tentant ainsi de me disqualifier et marginaliser mon opinion, il me semble logique de le renvoyer à sa propre marginalité (plutôt minorité d'ailleurs) lorsqu'il défend l'abolition de la police.
C'est dommage, il suffirait d'admettre qu'en effet cette thèse est pour l'instant marginale, mais qu'elle mérite d'être défendue pour telle ou telle raison (je l'y ai même encouragé dans une de mes réponses), et on passerait à autre chose dans ce débat, mais voilà, on bloque sur le déni d'un Curieux.
De même, quand il dit
"Il y a effectivement des gens pour qui laisser en place un service qui tue, mutile, discrimine etc" en parlant de l'institution policière, et qu'il se défend ensuite de dire qu'il n'a jamais dit ou fait croire que c'était sa mission, on mesure pleinement le niveau de mauvaise foi en terme de sémantique. Insidieusement, l'idée défendue est qu'il faut supprimer la police car elle tue, mutile, discrimine, et est inefficace. Mais ce qu'il y a de formidable avec un Curieux, c'est qu'il peut dire tout et son contraire, et s'en défendre ensuite. Et il se répète lui aussi, comme dans la suite de ma réponse.
Un
curieux a écrit :>Déjà, pour le A/, le principal travail est un travail d'enquête, et il n'y a pas de raison particulière que l'enquête soit un travail policier (il
> y a même des raisons de souhaiter que les enquêtes soient faites de manière indépendante, je
> ne reviens pas dessus). etc
>Et c'est aussi pour le B/ qu'il faut se rappeler que la police tue, mutile, ou provoque des délits (ou
> en commet !) : bon an mal an, cela pèse dans la balance. Toujours pour le B/, je signale à
> tout hasard que les patrouilles de police ont un effet nul sur la criminalité, qu'elles coûtent
> cher, qu'elles pourrissent la vie des flics, et qu'on les maintient pourtant
(voir Fassin
> pour la source). Pour le D/, on peut signaler que les moyens pour lutter contre la petite délinquance
> sont sans commune mesure avec les moyens pour lutter contre les fraudes fiscales et autres
> délits en col blanc, dont les effets sont largement plus néfastes d'un point de vue purement
> économique.
Encore une fois, le parallèle avec l'Ecole est complètement faisable. Pourquoi confier cela à une institution comme l'EN ? Elle peut aussi détruire les vocations, pourrir la vie des élèves, crée des injustices, génère de l'arbitraire, elle ne prépare pas à la vie active, elle est inefficace quant à maintenir un niveau général de culture correct, etc, etc.
Pourquoi traiter la police différemment que l'EN ? D'autant que la scolarité est obligatoire, on ne peut s'y soustraire, et il y a donc un rapport d'autorité, tout comme pour la police.
Quant au petit D, je ne vois pas en quoi ce déséquilibre, qui est vrai, devrait entrainer la disparition de la police.