kraland

Violences policières > Réponse Politique & Société sujet




  • posté 18/06/20 (10:57)
    Arnold Schwartzenprout a écrit :

    C'est moi ou dans ce topic (comme dans d'autres d'ailleurs), on ne peut rien dire sans être soit pro-police, soit anti-police ?
    Si on remplace police par une autre catégorie, ça marche aussi ?


    A titre personnel je ne me considère pas comme anti-police, c'est-à-dire que je considère qu'une "bonne" police (ou en tout cas une meilleure police) est possible et souhaitable, et que la police a effectivement un rôle à jouer dans la société. Même si on avait une société bien plus égalitaire que maintenant, ça ne voudrait pas dire qu'une partie de la population ne chercherait pas à vivre au dépens des autres, et si les circonstances sociales et économiques expliquaient l'intégralité de la délinquance, le crime en "col blanc" serait impossible.
    Dans un tonneau il y a toujours quelques pommes pourries, et c'est le rôle de la police de les repérer.
    En revanche, la police actuelle est très très loin d'être "bonne". Il y a certes des personnes qui s'y engagent pour aider les autres sans distinction de race ou de classe sociale, mais c'est l'ensemble de l'institution qui est pourrie : pour reprendre la métaphore du tonneau, quelques bonnes pommes ne vont pas résoudre les problèmes structurels.

    Encore un exemple, un article paru dans Le Monde aujourd'hui.

    Human Rights Watch dénonce « des contrôles de police abusifs et racistes sur des enfants » en France
    L'ONG publie jeudi un rapport dans lequel de jeunes garçons français noirs ou arabes témoignent de leur rencontre avec des forces de l'ordre.


    « La première fois que je me suis fait contrôler, j'avais 10 ans. » « C'est quoi, ces 5 euros ? » « Ils ont senti mon téléphone dans ma poche et m'ont forcé à leur montrer des photos du téléphone pour leur prouver qu'il était à moi. » « J'ai entendu un des policiers dire dans son talkie-walkie : “On a six négrillons.” » « Je me suis mis à pleurer »… Ces phrases ont été prononcées par Amad, Oumar, Yasir, Hugo ou Ali (prénoms d'emprunt), des garçons français, noirs ou arabes. Ils ont 10, 12 ou 16 ans, et leur témoignage décrivant le contrôle de police est glaçant.

    Ils se sont longuement confiés à Human Rights Watch (HRW), et leurs propos peuvent être lus dans le rapport « “Ils nous parlent comme à des chiens” : contrôles de police abusifs en France », qui sera rendu public jeudi 18 juin. En cinquante pages – que Le Monde a pu consulter –, l'organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits humains affirme que « des enfants subissent des contrôles de police abusifs et racistes » :

    « La police française fait usage de ses larges pouvoirs de contrôle et de fouille à l'encontre de jeunes Noirs et Arabes même en l'absence de signe ou de preuve d'infraction à la loi. (…) Dans les quartiers défavorisés, où les personnes d'origine immigrée représentent une part significative de la population, Human Rights Watch estime que la police se sert des contrôles d'identité comme d'un moyen brutal d'exercer son autorité. »

    Pour ses recherches, HRW a mené, d'avril 2019 à mai 2020, à Paris et dans sa banlieue, à Lille, à Strasbourg et à Grenoble, 91 interviews : 48 enfants et adolescents et 43 adultes, jeunes pour la plupart. Au-delà des études qui dénoncent régulièrement le caractère discriminatoire des contrôles au faciès, ce rapport met en lumière « un angle mort de cette problématique qui touche les enfants », comme le souligne Bénédicte Jeannerod, directrice France de HRW.

    Ainsi, Marius, 14 ans, qui habite Grenoble, explique avoir été contrôlé par la police « une trentaine de fois » depuis l'âge de 13 ans. « Je ne compte même plus, parce qu'au final ça ne sert à rien. C'est [la police] qui a le dernier mot », clame-t-il. Oumar, 14 ans, de Grenoble lui aussi, raconte que peu avant le ramadan, en avril, sa mère l'avait envoyé acheter du pain : « Je marchais dans l'allée et la police m'a attrapé. Ils m'ont empoigné, poussé contre le mur et fouillé. » On peut également citer Fadil, un garçon de 12 ans, toujours de Grenoble, qui a assuré qu'un agent lui avait dit un jour : « Rentre chez toi, sale Arabe ! » Ou bien Gadi, un jeune Parisien de 15 ans, qui a entendu un policier lui dire : « Arrête-toi, petit Négro. »

    Les témoignages de ces enfants se succèdent, comme celui d'Amad, 15 ans, de Strasbourg. Il a été contrôlé par la police en revenant de la boulangerie avec ses amis, où ils s'étaient rendus pendant la récréation. « Ils nous ont mis contre le mur, devant l'espace foot de l'école », décrit-il. Palpation. Fouille des sacs. « “T'es déjà connu des services de police ? T'as des trucs sur toi ? Tu fais quoi ici ?”, lui lancent les policiers. Ça a duré quelques minutes, la récré était finie, je suis allé prendre un billet de retard. Je ne leur ai pas dit que j'avais été contrôlé, j'ai dit que j'étais aux toilettes ; sinon, ils allaient le dire à mes parents et ça allait mal se passer. »


    Et après ça, on ose dire qu'il y a une "guerre des races"...

    Daska a écrit :

    D'autre part, on ne me fera pas croire qu'un flic raciste n'était pas déjà raciste avant de devenir flic.


    Pourquoi pas ?


    ___

    Basile, le Raton en Iska
    Procyonarche Œcuménique de l'Eglise de Krakov

  • 18:46

    Vivez en harmonie avec la Nature !


  • 18:38
    Gum

    Hohoho ! Joyeux Noël !


  • 18:30

    J'en ai vu du monde aujourd'hui !


  • 18:00

    Ils sont plein de pognon, dans la Palladium Corporation...


  • 17:30

    Cela fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie discussion comme ça...


  • 17:00

    Nous sommes tous frères !


  • 17:00

    Quand red[*r]star n'est pas là, c'est moi qui commande...


  • 16:59

    Cela fait longtemps qu'on n'a pas eu une vraie discussion comme ça...


  • 16:28

    C'est bien ce que m'avait dit Tirodem à une RIK...


  • 16:28

    krabot ! Toujours pas de majuscule comme hercules ?

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