Bibliothèque Thématique Kralandaise II > Réponse Culture sujet
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posté 26/08/10 (21:13)Simplement obsédé par cette figure et surtout par les différentes lectures qui en sont faites. L'Antigone de Brecht n'a rien à voir avec celle de Bauchau alors que le matériel de base est le même. La figure se révèle du coup multiple, insaisissable et pourtant unique (il y a à la fois multiplicité et unicité d'Antigone). Ce que certains font et ont fait avec la figure de Jésus (tenter de le saisir à la fois dans son unicité et dans sa multiplicité), par exemple, j'essaie de le faire avec celle d'Antigone (ce qui passe aussi, nécessairement selon moi, par les autres membres des Labdacides).
Quant aux versions musicales ou cinématographiques, elles ne sont pas qu'accessoires dans cette démarche. L'écriture du mythe par Clair Obscur est totalement différente -peut-être la version la plus étrange que je connaisse-, le couple Straub/Huillet adapte certes l'uvre de Brecht mais d'une part pas entièrement (donc là aussi c'est singulier) et d'autre part grâce au médium utilisé la figure d'Antigone est autre.
Cela étant je veux bien admettre que l'opéra de Carl Orff n'est que, dans cette optique, fétichisme puisque je n'en connais, hélas, que la version sonore et que je ne suis pas bilingue, hélas là encore.
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« Les écoles des beaux-arts sont l'un des derniers lieux vraiment inutiles. Tout le monde devrait aller aux beaux-arts. » C. Boltanski, in Mouvement n°53.